Groupe Rossel: 50 millions d'euros pour reprendre Nice-Matin

Le groupe de presse belge Rossel, associé au groupe familial de BTP monégasque Marzocco et à l'homme d'affaires franco-libanais Iskandar Safa, veut investir 50 millions d'euros pour reprendre le groupe Nice-Matin, a-t-on appris samedi de source proche du dossier.

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En plus d'annoncer un montant de 50 millions d'euros, les trois partenaires du groupement baptisé "Nice-Matin Avenir", qui investissent à parts égales, préconisent dans le même temps des coupes sévères dans les effectifs (environ 40% des 1.106 emplois), s'attirant les foudres du personnel.
Ils viendront détailler leur proposition lundi à Nice aux trois comités d'entreprise du groupe, de même que tous les autres repreneurs en lice. Les salariés écouteront d'autant plus attentivement que leur propre projet de reprise via une coopérative, déjà contesté en interne, vient de perdre l'appui de l'homme d'affaires Bernard Tapie qui devait amener 35% des 20 millions d'euros prévus.

"Il nous demande des garanties inacceptables", a précisé un représentant syndical CGT

"Il nous demande des garanties inacceptables", a précisé un représentant syndical CGT, tout en évoquant désormais des "contacts avec d'autres partenaires". L'offre menée par le belge Rossel (Le Soir, La Voix du Nord, L'Union) propose une somme de 10 millions d'euros pour l'acquisition (dont le plan social), 10 millions de trésorerie immédiate et 15 millions d'investissements. S'y ajouterait 15 autres millions d'investissements les deuxième et troisième années. "C'est de l'argent frais qui n'est pas prélevé sur le groupe", soulignent les partenaires, qui s'engagent à ne pas toucher aux murs du siège pendant cinq ans, contrairement à certaines offres moins bien loties financièrement.

Trois grands axes de développement


Ils appellent à trois grands axes de développement pour relancer le groupe: une logique davantage tournée vers les sites internet, le développement d'un pôle événements, et le développement d'un pôle radio/télévision locales. Ils veulent aussi maintenir les 14 éditions locales et la plus grande partie des agences locales du groupe, un maillage jugé essentiel. Le plan social fait des coupes par catégories entières de salariés, mais il sera "unique", souligne-t-on de même source. Le développement de nouvelles activités s'accompagnera aussi de créations rapides d'emplois "à très court terme", assure-t-on.

Un coût d'impression élevé


Le coût d'impression du journal est deux fois plus élevé que pour la moyenne de la presse quotidienne régionale, notent les repreneurs potentiels, qui préconisent une automatisation de l'imprimerie. "Si on gagne le dossier, il restera l'effectif moyen d'un groupe de PQR comparable", argumente un proche du dossier. Le groupe Rossel avait déjà marqué son intérêt pour Nice-Matin dans le passé. Cette fois, il s'adosse financièrement à Iskandar Safar, présent dans les chantiers navals, et la famille Marzocco, l'un des principaux groupes de BTP de Monaco. Les offres, qui peuvent être modifiées, seront départagées par le tribunal de commerce de Nice le 13 octobre. Les autres candidats à la reprise proposent de supprimer moins d'emplois, mais Le tribunal va aussi analyser leur solidité financière dans le temps.

Les autres offres

 Est également en lice l'ex-propriétaire de La Tribune et de France-Soir Georges Ghosn, qui propose de conserver seulement trois éditions du journal (Alpes-Maritimes, Var, Monaco), contre les 14 éditions actuelles. La Société normande d'information et de communication (éditrice de Paris Normandie, du Havre Libre et du Havre Presse) a présenté une offre, ainsi que le groupe Azur Santé Retraite. Enfin, Bernard Tapie,principal actionnaire du journal La Provence, reste en lice avec sa propre offre de reprise d'un montant de 20 millions d'euros.
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