François Hollande a estimé jeudi depuis Dublin qu'il n'y avait "pas de place pour la polémique" et a promis "vérité et transparence" sur le dispositif de sécurité en place le soir de l'attentat de Nice, après l'annonce d'une enquête administrative.
"Quand il y a un drame, une tragédie, en l'occurrence une attaque avec des morts nombreux, des victimes, des blessés, une douleur, un chagrin partagé, il y a des interrogations, nécessairement. Pourquoi un feu d'artifice le 14 juillet après l'Euro ? Est-ce que les dispositifs policiers, de police nationale et de police municipale, étaient suffisants ?" a déclaré le chef de l'Etat lors d'un point-presse commun avec le Premier ministre irlandais Enda Kenny.Pas de polémique pour le président
"Il n'y a pas de place pour la polémique, il n'y a de place que pour la vérité et la transparence. C'est ce que Bernard Cazeneuve a décidé, à juste raison, en demandant à l'inspection générale de la police de tout connaître: de la préparation de l'évènement, du dispositif qui avait été prévu et mis en place, et enfin des forces de police nationale et municipale qui étaient présentes au moment où ce camion a pu pénétrer sur la Promenade des Anglais", a poursuivi François Hollande.
"Il n'y a pas de place pour la polémique, il n'y a de place que pour la vérité et la transparence", a affirmé François Hollande à propos du dispositif de sécurité.
Une inscpéction nécessaire
"Cette inspection va rendre son travail très vite, la semaine prochaine, et nous aurons là la preuve qu'il y a toujours eu dans ces préparations le sérieux nécessaire", a indiqué le président français qui a rendu un hommage appuyé à son ministre de l'Intérieur.
"Bernard Cazeneuve est un ministre de l'Intérieur qui pendant toute cette période où nous avons connu l'Euro, où nous avons eu un certain nombre de manifestations, de menaces très sérieuses sur notre pays, des attentats déjoués, a fait preuve de sang-froid, de rigueur, de compétence qui, à mon sens, ne devraient pas laisser place à la polémique mais simplement à la demande de vérité et de transparence", a-t-il dit.
Appel à la "concorde nationale"
François Hollande a appelé les Français à la "concorde nationale dans cette période", concorde "qui n'est pas l'effacement" ou "l'occultation des responsabilités, s'il y en a". Mais "face à cette attaque, les Français doivent faire preuve de cohésion".
La polémique sur le dispositif policier déployé à Nice pour la fête nationale a été relancée par le quotidien Libération, qui affirme jeudi que seule une voiture de police municipale barrait l'accès à la zone piétonne de la promenade des Anglais lorsque Mohamed Lahouaiej Bouhlel a lancé son camion sur la foule, causant la mort de 84 personnes.
Dénonçant une "contre-vérité" et des "polémiques inutiles", Bernard Cazeneuve a ordonné une enquête administrative à la police des polices sur ce dispositif de sécurité.