Joseph Joffo, auteur du livre autobiographique "Un sac de billes" (1973), raconte son histoire d'enfant juif errant, sa fuite avec son frère en zone libre jusqu'à Nice. Présent sur le tournage à Nice, il pose un regard sombre sur le monde d'aujourd'hui: " On vit une espèce de banalité de la mort".

Sur la place du palais préfectoral qui jouxte le marché très touristique du Cour Saleya, le réalisateur québécois Christian Duguay a tourné toute la journée en appelant seulement les spectateurs à ne pas utiliser leurs flashs. Militaires allemands roulant en véhicules des années 40, passantes françaises aux tenues rétros tirant leur bicyclettes: le tournage mardi d'une adaptation du bestseller français "Un sac de billes" ne laissait planer aucune ambiguïté.
 

Quartier général de la section anti-juive

Dans le film, le palais préfectoral représente "l'Hôtel Excelsior" réquisitionné en septembre 1943 par Aloïs Brünner, chef du commando SS à Nice, pour en faire le quartier général de la section anti-juive. La préfecture a souligné lundi que le tournage "participe au devoir de mémoire".

Joseph Joffo, 84 ans, auteur du livre autobiographique "Un sac de billes" (1973), y raconte son histoire d'enfant juif errant, sa fuite avec son frère en zone libre jusqu'à Nice. Ses parents sont incarnés dans le film par les acteurs Patrick Bruel et Elsa Zylberstein. J
 
Reportage: N. Layani, Y. Fournigault et P. Pauron

Intervenants:
Joseph Joffo Auteur du livre "Un sac de billes"
Daniel Dacomo Régisseur général région du tournage
Christian Duguay Réalisateur du film "Un sac de billes"
Adolphe Colrat Préfet des Alpes-maritimes


"On vit une espèce de banalité de la mort"

Joseph Joffo, qui a assisté mardi au tournage du long-métrage, fait également l'objet d'un film documentaire très personnel qui le suit à travers la France sur tous les lieux de son exode. Il s'est confié à notre équipe: "Aujourd'hui, c'est à croire que les hommes n'ont pas compris. Quand on voit tous les jours, 100-150 morts en Syrie, en méditerranée... On vit une espèce de banalité de la mort. Aujourd'hui, la mort est normale. Ce qui est normal, c'est quand il n'y a plus de morts. Donc, il y a autre chose à faire quand même. 

Aujourd'hui, c'est à croire que les hommes n'ont pas compris.

Voir l'interview de Joseph Joffo en intégralité:

 

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