La ville de Nice a relancé vendredi sa demande d'expropriation de la mosquée En Nour, en votant au conseil municipal le principe d'une nouvelle déclaration d'utilité publique, pour y installer à la place un complexe dédiée à la petite enfance et au coworking.
Le bras de fer continue entre l'assocation qui gère la nouvelle mosquée En Nour et le maire de Nice. Après une lutte entre les deux parties, le Conseil d'Etat avait finalement autorisé l'ouverture de la mosquée l'année dernière.
Mais la ville de Nice remonte au créneau, après avoir reçu l'assurance de la part de la préfecture que le dossier d'expropriation pouvait étre réexaminé.
La mosquée En Nour a le tort aux yeux de Christian Estrosi, maire de Nice, d'avoir été édifiée sur un terrain acheté par un Saoudien et d'avoir bénéficié d'une remise de loyer équivalent à un financement par une puissance étrangère, puis d'avoir effectué des travaux dans des conditions de gratuité jugées suspectes et signalées au parquet.
Récemment, l'association a déclaré avoir rompu les liens avec le propriétaire saoudien. "Il n'y a aucun acte notarié pour le confirmer à ce jour", a rétorqué Christian Estrosi.
L'ssociation En Nour, qui a réuni ce vendredi un conseil d'administration, a annoncé son intention de déposer plainte contre M. Estrosi pour incitation à la haine raciale et religieuse à la suite de ses propos tenus lors du conseil municipal, ainsi que la saisine de son ministère de tutelle pour "l'acharnement et le harcèlement" de M. Estrosi.