Maurice Agnelet "renonce" aux trois millions d'euros

Maurice Agnelet "renonce" aux trois millions d'euros, bloqués en Suisse. Somme qui correspond à celle reçue par Agnes Le Roux pour avoir vendu ses parts du Palais de la Méditerranée en 1977. Mais l'accusé a eu beaucoup de mal à le dire. Pour la partie civile, il s'agit du mobile du meurtre.

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Agnès Le Roux, héritière du Palais de la Méditerranée, avait vendu ses parts en 1977 à Jean-Dominique Fratoni, patron du casino concurrent, le Ruhl.  Pour cette transaction, elle avait touché trois millions de francs, une somme versée sur un compte joint à son nom et à celui de son amant, Maurice Agnelet, à Genève.


Mobile du meurtre

Après la disparition d’Agnès, le week-end de la Toussaint 1977, l’argent avait été retrouvé sur un compte au seul nom de Maurice Agnelet. Pour les parties civiles, il s’agit là du mobile du meurtre.

En fin de matinée, Xavier  Huertas, administrateur judiciaire à Nice, est venu expliquer à la barre que la succession Fratoni, Maurice Agnelet et la famille Le Roux veulent toujours récupérer cet argent, encore aujourd'hui bloqué en Suisse. 

 Il s’agit d’un enjeu assez crucial dont monsieur Agnelet réclame la propriété,"  rappelle l’avocat général Philippe Petitprez.


3,2 millions d'euros

Car ces trois millions de francs en 1977 sont devenus aujourd’hui 3,2 millions d’euros avec les intérêts.
Alors qu’un arrêt de cour d’appel a donné la propriété de cette somme à la famille Le Roux, Maurice Agnelet et la succession Fratoni ont fait appel en Suisse. 

J’avais reçu des instructions d’Agnès de se protéger des revendications des familles Le Roux et Fratoni. C’est ce que j’ai fait et j’ai perdu ", assure Maurice Agnelet .


Mais pour l'administrateur de biens, Xavier Huertas, « un don ou un legs d’Agnès Le Roux n’a jamais pu être démontré ».


"Une affaire perdue"

Me Temime, avocat de la partie civile prend la parole : "Monsieur Agnelet, renoncez-vous à votre appel ? " Réponse : " ça me parait perdu tout ça. Pour moi, c’est une affaire perdue. "  Me  Temime insiste et repose sa question: "Oui ou non, renoncez-vous à faire appel ? "  Maurice Agnelet s’énerve, se lève, se rassoit, tient le micro, le relâche, l’éteint, le rallume … " Mon avocat décidera.  J’ai répondu. "

"On renonce"

« En l'état, il n’y a donc pas de renonciation, » résume Me Temime. Me Saint Pierre, se lève à son tour pour tenter de faire comprendre à son client qu’il serait peut-être préférable d’apporter une réponse claire. "Monsieur Agnelet, vous n'avez plus qu'une chance sur mille de remporter cette affaire. Cette affaire est totalement terminée. Pourquoi ne pas dire que vous renoncez "? Maurice Agnelet balbutie alors : « On renonce »

Est-ce difficile de dire je renonce? " lui indique le président de la Cour d'assises, Philippe Dary.

Une chimère

« Cet argent, c’est donc une chimère pour Maurice Agnelet, nous sommes face à une chimère », insiste Me Saint-Pierre. « Ce n’est pas l’analyse faite par la famille Le Roux » lui rétorque Me Temime .

Pour Maurice Agnelet, l'épreuve est terminée. 
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