Le président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand a saisi la justice après des menaces de mort envers une cinquantaine de députés de tous bords. Parmi eux, l'élu des Alpes-Maritimes Eric Ciotti.
Les députés Eric Ciotti (LR), André Chassaigne (PCF) ou Alexis Corbière (LFI) ont été menacé de mort. Résultat, le président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand a saisi la justice.
En tout, une cinquantaine de députés sont concernés, des élus de tous bords.
Accompagnées de photos, ces menaces, non revendiquées et sans motif clair, ont été envoyées par courrier électronique à ces députés.
L'acte "d'un déséquilibré manifestement"
Le titulaire LREM du perchoir n'a pas été visé mais des députés de la majorité l'ont été. Seuls des élus dont les noms commencent par les lettres C ou M ont reçu de tels courriels, selon une source parlementaire qui évoque l'acte "d'un déséquilibré manifestement".
Charles de Courson (Libertés et territoires) a ainsi eu droit à un message titré "décapitation symbolique". "Parfois les crimes commencent par des mots ou des images", met-il en garde.
L'Assemblée nationale a transmis ce mardi au procureur de la République de Paris un signalement concernant ces menaces, en application de l'article 40 du code de procédure pénale, qui impose à toute autorité ayant connaissance d'un crime ou d'un délit de le signaler à la justice.
A la suite de ce signalement, une enquête a été ouverte mardi pour "menaces de mort ou d'atteinte aux biens dangereuse pour les personnes à l'encontre d'élus", a appris l'AFP auprès du parquet de Paris.
L'enquête a été confiée à la Brigade de répression de la délinquance aux personnes (BRDP), a-t-on appris de même source.
- Avec AFP