Dans un communiqué, Philippe Vardon demande que les demandeurs d'asile soient pris en charge et que les clandestins soient expulsés. La mairie fait une mise au point.
Des tentes le soir venu à Nice tout au bout de la coulée verte, au niveau de l'église du Voeu, selon les riverains, la scène est courante. Philippe Vardon, conseiller régional du Rassemblement National explique par téléphone qu'ils l'ont alerté de cette situation. Il a d'ailleurs relayé une vidéo sur son compte twitter, prise par un particulier ce vendredi 7 juin.
⚠️ UN CAMPEMENT DE #MIGRANTS EN PLEIN CENTRE DE #NICE06 ! ⚠️
— Philippe Vardon (@P_Vardon) 11 juin 2019
Cette vidéo a été tournée vendredi matin, devant l’église du Vœu, au cœur de la ville. Elle m’a été transmise aujourd’hui par des habitants qui ne savent plus quoi faire... cc @prefet06 @cestrosi pic.twitter.com/ZEgdL5FS2y
Suite à cette vidéo, des agents de la police municipale de Nice sont intervenus pour les déloger ce mardi et c'est le directeur de cabinet du maire de Nice, Anthony Borré, qui s'en fait l'écho.
Désolé @P_Vardon et merci pour votre signalement mais votre message n’est plus d’actualité. Merci à la @PMdeNice et aux forces de l’ordre. #Nice06 pic.twitter.com/aKqzum9aCG
— Anthony Borré (@anthony_borre) 11 juin 2019
Le directeur de la police municipale de Nice, Richard Gianotti, revient sur la soirée. Il explique que les agents sont intervenus pour vérifier l'identité des migrants, des familles de nationalité nigériane qui ont fait des demandes d'asile. Les tentes étaient situées dans l'espace public, il leur a été demandé de ne pas rester là.
La suite : des échanges par twitter interposé, entre Philippe Vardon qui déplore le retour des migrants un peu plus loin quelques minutes plus tard, et Anthony Borré qui évoque une situation juridique de droit privé.
Suite à la diffusion de cette vidéo, le directeur de cabinet de Christian Estrosi, @anthony_borre, est venu dans la soirée me répondre que le campement avait été délogé. Je vous laisse en juger... Ces images ont 20 minutes à peine : les tentes ont bougé de quelques mètres ! pic.twitter.com/AsIwTxrBqe
— Philippe Vardon (@P_Vardon) 11 juin 2019
C’est sur une parcelle privée. Le contact a été pris avec le propriétaire. Vous méconnaissez totalement l’état du droit et le cadre d’intervention de @PMdeNice. Et vous prétendez avec vos amis exercer des responsabilités... quelle tristesse!
— Anthony Borré (@anthony_borre) 11 juin 2019
Le patron de la police municipale explique que "le curé de l'église du Voeu autorise ces réfugiés à s'installer pour la nuit sur la partie privative de l'église dans le cadre de la charité chrétienne. Il leur apporte un petit-déjeuner le lendemain et leur demande de replier leur campement la journée".
Richard Gianotti parle d'une instrumentalisation politique, nous dit que les services sociaux ont été saisis pour trouver des solutions de logement le temps que les dossiers de demande d'asile soient étudiés.
Dans un communiqué Philippe Vardon indique de son côté :
J'ai écrit ce jour au Préfet des Alpes-Maritimes et au maire de Nice pour leur demander d'agir de toute urgence face à cette situation inacceptable. Ces campements ne doivent plus être tolérés, et les groupes de migrants - des jeunes hommes uniquement ! - qui trainent dans la ville doivent être pris en charge et systématiquement expulsés lorsqu'il s'agit de clandestins.
Fin de l'histoire, pour cette fois.