Le Musée d'art moderne et d'art contemporain de Nice est l'un des sites les plus fréquentés de la capitale azuréenne avec 140.000 visiteurs par an. Il avait été inauguré le 21 juin 1990.
Il avait été inauguré le 21 juin 1990 devant 5.000 personnes. Le Musée d'art moderne et d'art contemporain de Nice (Alpes-Maritimes), que les Niçois appellent le Mamac, vient d'avoir 30 ans.
Une architecture emblématique
Le Mamac, ce sont quatre tours identiques, reliées par des passerelles, imaginées par les architectes Yves Bayard et Henri Vidal. Une base carrée de 20 mètres de côté, 30 mètres de haut, à cheval sur le Paillon.
Une architecture pensée pour "concilier deux éléments constituants du tissu urbain niçois : la planification urbanistique sarde et l'utopie exotique de la Belle Epoque", et qui "répond à l'ordonnance de la place Garibaldi" voisine.
De riches collections et des expos marquantes
Le Mamac abrite une collection permanente de 1.300 œuvres signées de 300 artistes, principalement des courants du Nouveau Réalisme européen, de l'art d'assemblage et du Pop Art américain. Yves Klein, "le maître du bleu, y occupe une place de choix, avec une salle permanente.
Le musée accueille également plusieurs expositions par an. La première exposition, en 1990, avait pour thème : "Nice et les années 60 : Nouveaux Réalistes, Fluxus, Pop Art et Abstraits Américains"
En 1997, le musée propose une grande rétrospective de l'oeuvre de Man Ray. En 2001, c'est l'école de Nice qui est à l'honneur avec Ben qui "cherche la vérité", puis Arman, Sosno et Thupinier.
L'année suivante, la donation Nikki de Saint Phalle est l'occasion d'offrir une grande exposition à cette plasticienne engagée. Le Mamac possède l’une des plus importantes collections de l’artiste en Europe.
Cochons tatoués
En 2010, les cochons tatoués et torsions elliptiques du Christ en croix de Wim Delvoye étonnent plus d'un visiteur.
L'année suivante, l'exposition "La couleur en avant" met l'accent sur un mode d'expression artistique dont la couleur serait la condition nécessaire.
Les façades rénovées à grand-peine
A l'extérieur, l'histoire du Mamac est plus laborieuse. Moins de 10 ans après sa construction, les plaques de marbre gris qui le recouvrent commencent à se fissurer sous l'effet des variations de températures. Certaines se décrochent.
Les quatre tours, ainsi que le théâtre, devront être entièrement déshabillées. Plus de 9000 m2 de nouvelles plaques de marbre de carrare, montées sur des châssis d'aluminium en nid d'abeilles, sont reposés.
Le chantier prend beaucoup du retard en raison de problèmes d'acheminement depuis la Chine mais aujourd'hui, le bâtiment a retrouvé son allure originelle.
Le Mamac c'est aussi des jardins, une esplanade prisée des danseurs, et des toits terrasses offrant une vue imprenable sur Nice et notamment la place Garibaldi.
Les éléments du monde en interaction
Depuis le 2 juin, le MAMAC est rouvert. Visites tous les jours de 10h à 18h sauf le lundi avec jusqu'à la fin du mois l'exposition Lars Fredrikson prolongée.
"Ce n'est pas de la musique, ce n'est pas de la composition, c'est vraiment un travail expériemental sur le son qui continue d'influencer des générations d'artistes"
C'est une oeuvre dans laquelle on retrouve le vocabulaire de Lars Fredrikson, comment de l'énergie vient imprimer des formes sur une matière et c'est aussi une façon d'interagir avec l'espace", détaille encore Hélène Guenin à Franceinfo.
L'entrée se fait 1 Place Yves Klein :
L'entrée est gratuite pour les Niçois et habitants de la métropole, mineurs, étudiants, personnes invalides ou sans emploi. 10 euros pour les autres.