Les cheminots, qui contestent la réforme ferroviaire, sont en grève ce mercredi. A Nice, ils ont décidé de faire preuve d'humour pour rencontrer leur hiérarchie.
L'un est déguisé en président de la République, Emmanuel Macron. L'autre a des airs de ministre des transports, Elisabeth Borne.
Nous ne sommes pas sur une scène de théâtre, mais dans le bureau du directeur départemental de la SNCF, situé à la gare de Nice, transformée pour l'occasion en permanence du parti présidentiel La République en Marche.
Une ambiance plutôt bonne humeur pour un sujet on ne peut plus sérieux : le salaire des cheminots en cette période de conflit. Y a-t-il une grève continue ou pas, les mots d'ordre de grève sont-ils à chaque fois différents ou pas, forcément, les avis divergent.
La direction de la SNCF ne souhaite pas intervenir dans un conflit cheminots-gouvernement
Jointe par téléphone, la direction de la SNCF n'a pas souhaité commenter ce moment pour le moins insolite, qui a eu lieu dans un espace privé de la SNCF et non syndical. Elle rappelle par ailleurs qu'elle n'intervient pas en cette période de conflit car le statut des cheminots motif de la grève relève à ce niveau de la compétence de l'Etat.
Pour l'heure, le " projet de loi pour pacte ferroviaire" présenté au parlement par le gouvernement a été adopté en première lecture par les députés, avec 454 voix pour, 80 contre et 29 abstentions. Une majorité "allant bien au-delà de la majorité gouvernementale", a salué la ministre des Transports Élisabeth Borne.
[#SNCF] Le projet de loi pour un nouveau pacte ferroviaire adopté très largement à l’@AssembleeNat ! C’est une étape décisive qui est franchie pour mener à bien cette réforme. Fierté ! pic.twitter.com/9BUmarqC80
— Elisabeth BORNE (@Elisabeth_Borne) 17 avril 2018