Pour avoir suggéré que Pôle Emploi manquait d’efficacité, une responsable d’un bureau de coaching était poursuivie en diffamation. Le parquet s'en est remis au tribunal, sans requérir de peine. Le jugement du tribunal sera rendu le 5 juin.
La phrase était inscrite sur un tract, distribué à Nice en 2016. Tract qui avait provoqué la colère des agents de Pôle Emploi. Pour avoir validé ce document, la responsable d'un bureau de coaching parisien risque 45.000 euros d'amende pour diffamation. A la barre du tribunal correctionnel de Nice, elle plaide la bonne foi :Pole Emploi ne vous aide pas ? confiez votre recherche à un spécialiste.
Je cherchais simplement à entrer en contact avec des gens qui ont besoin d'une aide complémentaire.
A l'audience, Pole Emploi nie les défaillances et contre-attaque un taux de satisfaction : 65 %. "C'est presque insultant et hypocrite car je suis persuadée que Mme Vasseur utilise des offres d'emploi mises en ligne par Pôle Emploi", a fustigé l'avocate de l'établissement public, Marina Collin.
"Pôle Emploi a dès le départ pris une mauvaise position dans ce dossier en pensant qu'en France, on ne peut pas être critiqué (...) C'est un peu comme si une infirmière, en sortant de l'hôpital public, se sentait lésée par une publicité pour un médicament", a rétorqué Catherine Taylor Salusse, l'avocate de Mme Vasseur.
A l'époque, la diffusion du tract avait cessé au bout d'une demi-journée. Le jugement du tribunal sera rendu le 5 juin. Le parquet s'en est remis au tribunal, sans requérir de peine. L'avocate de Pôle Emploi réclame un euro symbolique de dommages et intérêts et le remboursement des frais de justice.