Le Parlement européen a donné son feu vert à une enquête portant sur des "infractions à la législation européenne en matière de biodiversité et d'eau" concernant l'Opération d'intérêt national (OIN) Eco-Vallée en cours d'aménagement près de Nice.
Le Parlement européen a jugé recevable une pétition présentée par six associations des Alpes-Maritimes soulignant le fait que "les impacts environnementaux" de l'OIN dans la basse vallée du Var "n'ont pas été évalués globalement", ont dit dans un communiqué Sandrine Bélier et Michèle Rivasi, respectivement députées européennes pour les circonscriptions Est et Sud-Est.
Augmentation du risque d'inondation
Elues et associations craignent notamment l'augmentation du risque d'inondation (du fait de l'endiguement du fleuve) et du risque de pollution des eaux souterraines ou encore une destruction des habitats pour la faune et la flore de cette zone classée Natura 2000."Nous savons depuis les années 70 que le sous-sol de cette zone est instable, qu'il contient un lit majeur qui constitue un facteur de risque", souligne le collectif qui rappelle que le site est classé Natura 2 000 et que le fleuve Var alimente en eau potable 600 000 personnes dans les Alpes-Maritimes.
L'OIN Eco-Vallée, approuvée en 2007 par le gouvernement, s'est donné pour objectif d'aménager et de développer, durant les 25 à 30 ans à venir, le territoire de la basse vallée du Var - soit 10.000 hectares répartis sur 15 communes entre mer et montagne - sur des bases d'éco-exemplarité."Les études conseillent un aménagement du fleuve en amont or les premiers travaux démarrent en aval. Nous sommes déterminées à démontrer que les projets ne respectent pas les législations en vigueur", disent les deux élues.
Intervenants:
- Nadège Bonfils Collectif d'associations OIN Plaine du Var
- Mari-Luz Hernandez-Nicaise Conseillère métropolitaine EELV
- Pascal gauthier Directeur général Eco-Vallée