Le procès de Patricia Dagorn, empoisonneuse en série présumée, s'est ouvert à Nice

On l'appelle la veuve noire, ou encore la diabolique. Patricia Dagorn, 57 ans, est accusée d'avoir escroqué des veufs dont deux sont décédés en 2011. Elle devra s'en expliquer devant la justice.

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Patricia Dagorn, 57 ans, comparaît devant la cour d'assises des Alpes-Maritimes. Elle est poursuivie pour assassinat, empoisonnement et administration de substances nuisibles à quatre vieux messieurs, dont deux sont morts dans des conditions suspectes.


Le procès a commencé avec deux heures de retard en raison du mouvement des gardiens de prison. Patricia Dagorn est apparue dans le box des accusés flottant dans un survêtement rouge et noir trop grand, une allure dépenaillée sans rapport avec l'engageante femme blonde inscrite en agence matrimoniale, qui séduisait des hommes plus âgés il y a sept ans.

Un mode opératoire bien rodé


Jugée pour l'assassinat par empoisonnement d'un ancien artisan du BTP Franceso Filippone, retrouvé mort dans sa baignoire à 85 ans à Mouans-Sartoux, l'accusée comparaît aussi pour l'assassinat d'un SDF de 65 ans, Michel Kneffel, rencontré à son arrivée sur la Riviera en 2010.

Mais ce n'est pas tout : Patricia Dagorn est également accusée d'avoir tenté de droguer au Valium un retraité niçois, Ange Pisciotta. 
Cet octogénaire dit avoir rencontré l'accusée en 2011 par l'intermédiaire d'une agence matrimoniale. Il raconte avoir été drogué, alors qu'il prenait un café avec Patricia Dagorn. "Elle me l'a apporté, et même pas 30 secondes après, j'étais dans les vapes", a-t-il témoigné à la barre. Le lendemain, il explique s'être réveillé "titubant" et avoir constaté la disparition de l'ordinateur de son fils. Une version que l'accusée dément formellement. Elle accuse même le retraité de l'avoir violée sous la menace d'une arme

La "veuve noire" aurait rencontré peu après un fringant nonagénaire de Fréjus, Robert Vaux, ancien marin à la retraite confortable et très seul depuis le décès de son épouse, qui l'avait prise sous son aile et logée début 2012. 


Elle aurait agi par appât du gain, l'enquête ayant démontré que la quinquagénaire alors dans la fleur de l'âge a obtenu de l'argent, ou cherché à pouvoir hériter de ses victimes. "Dans la semaine où j'allais très mal, elle a écrit deux lettres et fait un fax à mon notaire demandant la jouissance de tous mes biens", a expliqué Robert Vaux. 

L'accusée admet avoir été, à l'époque, en possession de Valium sous la forme de flacons rangés "dans une valise fermée à clé". "Un après-midi, c'est vrai, j'ai sorti un flacon de ma valise, a-t-elle admis devant la cour. On ne dormait pas beaucoup avec M. Vaux, on sortait beaucoup et j'étais fatiguée. Et ce jour-là, comme il me proposait un verre de Peppermint, j'ai mis quatre ou cinq gouttes dans mon verre. Je me suis absentée et quand je suis revenue, il avait bu les deux verres", assure-t-elle.


L'accusée conteste les faits


"Elle conteste l'intégralité des faits reprochés, même les vols", indique Georges Rimondi, son avocat qui plaidera l'acquittement de celle qui est parfois surnommée "L'Empoisonneuse" ou "La Veuve noire de la Côte d'Azur".

Elle a hâte de pouvoir s'expliquer


assure son second avocat Me Cédric Huissoud, décrivant une femme très éprouvée par la prison.



Une enquête en Haute-Savoie qui relance l'affaire niçoise


Déjà condamnée à 5 ans de prison dans une affaire similaire en Haute-Savoie, elle  risque cette fois-ci la perpétuité.

 

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