Vous avez été nombreux à liker la photo en bandeau de notre page Facebook #IloveNice. Comment a-t-elle été réalisée ? France 3 Côte d'Azur a voulu en savoir plus... Rencontre avec le photographe niçois Thomas Calvanico.
Thomas Calvanico n'en fait pas son métier, mais la passion pour la photo et son amour de Nice l'habitent depuis toujours...
France 3 : Plein de choses se dégagent de cette photo #IloveNice. Racontez-nous : comment l'avez-vous pensée ?
Thomas Calvanico : Quand je suis sorti ce jour-là, c’était un peu avant les cérémonies du 14 juillet, je voulais faire quelque chose de positif, de joyeux. Je voulais faire une invitation au sourire, festive et colorée. Le choix était donc vite fait. Puis une question s’est posée : comment faire une photo qui ne soit pas comme toutes les photos qu’on a déjà vues ? J’ai essayé de prendre des angles de vue différents, mais ça ne donnait rien. J’ai même tenté depuis la Colline du château, mais je n’étais pas encore suffisamment satisfait.
J’ai donc travaillé le traitement de l’image. J’en fais peu souvent. Habituellement, c’est juste du recadrage, car je n’aime pas dénaturer l’image. Sur cette photo, j’ai colorisé la promenade qui était d’une couleur grise en une couleur jaune. L’ombre des lettres n’était pas si noire en réalité, je l’ai colorisée. Pour finir, j’ai accentué la couleur des lettres pour les faire ressortir.
Au moment où j’ai pris cette photo, j’ai dû attendre un long moment car je voulais que personne ne soit devant la structure. J’ai ramené une quarantaine de photos chez moi puis j’ai choisi celle qui était la mieux en fonction de la disposition des personnes à l’arrière-plan.
France 3 : Parlez-nous de vous, de votre passion pour Nice et la photographie.
J’ai toujours été créatif, et j’ai d’ailleurs été très intéressé par les différents photographes de rue du 20ème siècle. Né à Nice, mes premiers clichés étaient une vision de ses rues que j’ai réalisé en noir et blanc. Je me suis ensuite attaqué aux paysages et j’ai donc commencé à faire des photos couleur. Je voulais mettre "de la couleur dans mes yeux". Mon but était de montrer les paysages niçois d’une nouvelle manière, de les sublimer tout en montrant les émotions qui s'en dégagent.
C’est en 2013 que j’ai partagé mes photos pour la première fois, en les exposant sur ma page Facebook. Celles-ci ont par la suite été souvent reprises et partagées dans d’autres réseaux sociaux. J’ai ensuite participé à différents concours, comme celui de Côte d’Azur France, où mon cliché a été élu « Photo de l’année 2015 ». Après cela, j’ai sorti un livre intitulé « Nissa Ma Bella », dans lequel on peut retrouver deux parties : une première sélection de mes meilleures photos. Dans la seconde partie, j’ai ajouté à ma nouvelle sélection mes impressions et l'histoire de chaque photo.
Il faut savoir que je n’ai jamais vendu mes photographies, sauf une que j’ai mise en vente aux enchères au profit des victimes de l’attentat de Nice de 2016. La photo est seulement une passion, car je travaille dans un domaine beaucoup plus cartésien, la banque, mais ça ne m'empêche d'être passionné par les arts !
Selon vous, quel rôle ont les blogueurs dans la communication positive de votre ville ?
Je publie très souvent dans les réseaux sociaux mes photos qui sont reprises par Côte d’Azur France, les villes locales, les offices de tourisme… Pour moi, c’est donnant donnant : Je leur fournis du contenu et eux proposent une belle visibilité de mes photos. Cela s’est d’autant plus accéléré après l’attentat avec l’apparition des hashtags.
Côte d’Azur France nous invite une fois par an dans un lieu magique de la Côte d’Azur pour y prendre des photos. Tous les vendredis, ce réseau social élit la photo de la semaine, puis, à la fin de l’année, il élit la « Photo de l’année ». J’ai été choisi par les internautes deux fois.
Pour finir, quels sont vos projets photographiques ? Une photo que vous rêvez de prendre ?
A vrai dire, je crois avoir fait le tour de ce que je peux faire sur Nice. Mais je dirais que la photo que je rêve de faire sera toujours la prochaine. Il m’arrive parfois de partir sur Nice et de revenir sans photo, comme un pêcheur qui n’a rien attrapé.
Pour ce qui est de mes futurs projets, j’ai quelques idées en développement mais rien d’encore très avancé, notamment un projet d’exposition multi-arts. Ça consisterait à donner à des artistes ayant différentes disciplines un sujet commun sur lequel ils devraient tous réfléchir. Mais j’ai d’autres envies. J’ai déjà édité deux livres dont je vous ai parlé auparavant mais j’aimerai les faire partager à l’aide d’un véritable éditeur, ce qui n’est pas le cas pour l’instant.