En 2016, l’opérateur téléphonique SFR avait déclenché un plan de départs volontaires qui concernaient 50000 personnes, un plan contesté. C’est devant le pru’hommes de Nice que le premier cas a été examiné.
En cause : la légalité de ce plan de départs volontaires qui avait fait grand bruit. Plusieurs voix s’étaient élevées parmi les salariés qui estimaient avoir été poussés dehors par l'opérateur de téléphonie mobile pour de faux motifs.
Contesté par environ 300 salariés, ce plan a occasionné la saisie de conseils des prud’hommes dans une vingtaine de villes dont celui de Nice.
L'un des employés avait dû quitter l’entreprise en août 2018 après 18 ans de carrière, pour devenir officiellement consultant. Pourtant, aujourd’hui, cet ancien cadre technico-commercial est au chômage.
À la barre, son avocat Me Romain Geoffroy qui a déjà défendu avec succès des centaines d'ex-salariés de centres d'appels de SFR partis dans un précédent plan de départs
volontaires en 2007, qui avait entraîné 5.000 suppressions de postes, a plaidé la fraude commise selon lui par l'opérateur qui "a arraché un accord collectif"
sans aucune nécessité économique
Le conseil des Prudhommes de Nice devrait être le premier à rendre sa décision le 12 décembre, après la toute première audience en France sur le fond dans ce dossier.