A l'appel d'associations antiracistes et de syndicats. Des rassemblements ont eu lieu ce samedi 18 février en France, pour soutenir Théo, victime d'un viol présumé lors de son interpellation. A Nice, place Garibaldi, plus de 200 personnes étaient réunies.
Théo, le jeune parisien dont l'interpellation le 2 février dernier à Aulnay-sous-Bois fait peser une accusation de viol sur un policier, est devenu le symbole d'une lutte contre les violences policières.
"L'affaire Théo n'est pas qu'un fait divers, c'est un problème structurel de violences policières que la France doit avoir la maturité de traiter", a déclaré le président de SOS Racisme, Dominique Sopo, lors de la manifestation parisienne.
Théo a quitté l'hôpital jeudi 16 février, deux semaines après son viol présumé lors d'une interpellation brutale le 2 février à Aulnay-Sous-Bois (Seine-Saint-Denis). Quatre policiers ont été mis en examen, dont un pour viol, dans cette affaire devenue hautement politique.
Cette violente interpellation a déclenché de nombreux mouvements de protestation en France et dans les banlieues de région parisienne. Certains ont dégénéré, comme samedi dernier à Bobigny où du mobilier urbain avait été saccagé et des voitures brûlées.
Trente-sept personnes avaient été interpellées en Seine-Saint-Denis durant cette soirée, point culminant des violences qui ont depuis reculé. Marine Le Pen, candidate à l'élection présidentielle, avait demandé samedi matin "l'interdiction des manifestations contre les violences policières" prévues ans l'après-midi, fustigeant la "complaisance" des autorités face aux "milices d'extrême gauche ultraviolentes".
"Ce serait aussi l'occasion d'éviter que ne soient une nouvelle fois entonnés d'immondes slogans insultants pour l'ensemble de nos forces de l'ordre et insultants pour la France", a-t-elle ajouté. Le député LR Eric Ciotti a également réclamé "l'interdiction" de la manifestation parisienne "contre les pseudo-violences policières".
En déplacement à Perpignan, le ministre de l'Intérieur Bruno Le Roux a répété un message d'apaisement. "Le rapport police-population est quelque chose d'important. Il faut qu'il y ait de la sérénité dans le travail de la police, avec un respect total de part et d'autres. Ce respect ne peut pas être à sens unique", a-t-il déclaré.