Pollution : Christian Estrosi demande la suppression du péage autoroutier Saint-Isidore à Nice

Le maire de Nice a présenté avec AtmoSud, organisme qualité de l’air régional, les résultats d’une étude démontrant l’impact du péage de Saint-Isidore sur la santé publique. Christian Estrosi demande qu'il soit supprimé.

C'est un péage payant, dangereux, régulièrement embouteillé et désormais considéré comme polluant. 

Sur l'autoroute A8, le péage de Saint-Isidore permet de contourner Nice pour 1 euro. Un point d'entrée de la ville bien connu des Niçois. 

La mairie a commandé une étude à Atmosud pour vérifier l'impact de la pollution de l’air généré par ce péage situé à proximité du centre ville sur la santé publique.

Avec une hypothèse : quelle serait la qualité de l'air si ce péage était supprimé ?

D'après les conclusions de l'étude, cette suppression permettrait d'économiser 34 tonnes de CO2 causées par les ralentissements et les violentes accélérations des voitures.

80.000 personnes bénéficieraient d’un air moins pollué

Près de la voie Mathis et de la Promenade des Anglais, environ 80.000 personnes bénéficieraient ainsi d’un air moins pollué.

C'est pourquoi, Christian Estrosi demande la suppression de ce péage autoroutier à Nice.

Selon lui, ce serait une mesure bien plus efficace que la mise en place d’une Zone à Faibles Emissions (ZFE) qui limite le trafic routier pour réduire la pollution dans les zones très peuplées. 

Actuellement à Nice, il s’agit des axes : Promenade des Anglais, le Quai des Etats-Unis, le Quai Rauba Capeu mais également dans l’hypercentre de la ville de Nice.

Ce péage situé à Nice Saint-Isidore émet à lui seul :

  • 34 tonnes de CO2 par jour, soit plus de 12.400 tonnes par an
  • 13 kg de particules fines par jour, soit plus de 4,7 tonnes par an
  • 112 kg de NOx par jour, soit près de 41 tonnes par an

Estrosi interpelle le gouvernement et Vinci autoroutes

Face aux urgences environnementales et sanitaires autour de cette infrastructure polluante, Christian Estrosi demande au gouvernement d’agir immédiatement pour la supprimer.

D'après les calculs d'Atmosud, la suppression de ce péage représenterait de manière immédiate la totalité de l’impact d’une ZFE sur les émissions de particules en centre ville et la moitié pour les émissions d’oxydes d’azote.

La qualité de l’air serait vite améliorée pour un quart des habitants de la ville de Nice, soit 80.000 habitants.

 L'élu interpelle l'état et la société gestionnaire, Vinci autoroutes pour revoir le contrat avant son terme. 

 En supprimant ce péage, les émissions baisseraient immédiatement et de manière significative : - 56 % pour les particules fines, -14 % pour le CO2, -20 % pour les oxydes d’azote. Nous ne pouvons pas attendre la fin du contrat de concession entre l’Etat et le gestionnaire prévu dans 10 ans, en février 2032, alors que nous savons combien la pollution de l’air engendre de risques majeurs pour la santé des habitants.

Christian Estrosi, maire de Nice. 

Mais pour les écologistes, la ZFE n'a pas vraiment bouleversé le quotidien des Niçois, le président de la Métropole Nice Côte d'Azur pourrait faire davantage.

Comme le souligne Airy Chrétien, du Collectif Citoyens 06 : 

Christian Estrosi a déplacé le problème en incriminant l’état alors qu’il peut en tant que maire muscler la Zone à Faibles Emissions en y intégrant notamment les 85.000 deux roues motorisées qui circulent sur notre territoire et en cessant de soutenir le projet d’extension de l’aéroport qui va engendrer plus de 5 millions de trajets voitures chaque année sur le territoire niçois.

Airy Chrétien, du Collectif Citoyens 06

Lettre à la Première ministre

Autre point, qui n'a pas été abordé lors de la conférence de presse : la dangerosité du péage Saint-Isidore.

En 2015, un camion roumain n'avait pas pu s'arrêter car ses freins avaient lâché. Il avait pulvérisé le péage causant la mort d'un motard et blessant plusieurs personnes. 

Mais rayer de la carte un péage n'est pas si simple ! 

Afin d'appuyer sa demande, le maire de Nice a écrit à la Première ministre pour lui demander de réexaminer sa demande, au regard des résultats de l'étude.

Si la demande est dans le camp du gouvernement, pas sûr non plus que Vinci autoroutes accepte de revoir le contrat et se passe d'un péage qui rapporte.  

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