Invité d'itélé ce matin, Christian Estrosi, député-maire de Nice a indiqué: ""Il faut aller plus loin et transférer la totalité du pouvoir décisionnel de l'ouverture du travail du dimanche sur tout le périmètre de sa commune au maire". Le gouvernement a choisi de temporiser sur ce dossier explosif.
Les enseignes de bricolage Castorama et Leroy Merlin ont mené la fronde contre l'interdiction dominicale, confirmée en justice, en ouvrant plusieurs de leurs magasins le 29 septembre.
Pour Christian Estrosi "Le maire est celui qui travaille pour l'attractivité de son territoire" et "sa cohésion sociale",. "Ce n'est pas du centralisme parisien qui peut décider de la réalité d'un territoire", selon l'ancien ministre.
Dans sa ville, a-t-il affirmé, cette ouverture "a créé beaucoup d'emplois". Mais, la majorité des députés UMP estime à propos du travail du dimanche "qu'il convient de rester sur le cadre législatif tel qu'il existe", a rapporté mardi leur chef de file Christian Jacob. Ces déclarations vont aussi à l'encontre des propos tenus le matin même par le président de l'UMP Jean-François Copé, pour qui la loi de 2009 n'est qu'"une première avancée" en matière de législation sur le travail dominical.
Dossier explosif
Le gouvernement a choisi de temporiser sur le dossier explosif du travail le dimanche, confiant une mission de concertation à l'ancien président de La Poste, Jean-Paul Bailly, dont les conclusions sont attendues pour fin novembre Comme Michel Sapin l'avait promis lundi matin, il ne s'agit en aucun cas de "toucher à cette règle" du repos dominical."Le repos dominical est un principe essentiel en termes à la fois de protection des salariés et de cohésion sociale", a ainsi souligné Matignon dans un communiqué.
L'enjeu de la mission de concertation que va mener M. Bailly est plutôt d'"examiner les faiblesses du dispositif actuel" et "d'éclairer les enjeux de l'ouverture de certains commerces".
"Le sujet n'est pas le travail du dimanche", mais "comment on met fin aux incohérences des dispositifs législatifs et réglementaires dues à une mauvaise loi de 2009", avait auparavant résumé Michel Sapin devant l'Association des journalistes de l'information sociale (Ajis).