Le service de voitures de transport avec chauffeur (VTC) Uber a annoncé ce mardi le lancement de services entre particuliers à Bordeaux, Nice et Toulouse, après s'être déjà implanté en France à Paris, Lyon et Lille. Partout où Uber débarque avec son partage de véhicules, l'info fait polémique.
Uber, développe ainsi son offre dans l'Hexagone moins d'une semaine après l'adoption par une commission de députés d'une loi qui doit répondre aux inquiétudes des conducteurs de taxis quant à la concurrence des VTC.
Le texte restreint nettement les activités des VTC, en leur interdisant d'être repérées par les smartphones et de prendre des clients dans la rue sans réservation préalable. En revanche, il autorise leurs chauffeurs à ne pas retourner à leur base entre chaque course s'ils peuvent justifier d'une telle réservation.
- Démonstration du système à San Francisco en vidéo.
La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a engagé des poursuites en avril contre ce service, l'accusant de "pratiques commerciales trompeuses" ne pouvant s'apparenter au covoiturage, et le procureur a requis 100.000 euros d'amende. Le tribunal correctionnel de Paris doit rendre une décision le 16 octobre.
UberPOP est "une nouvelle vision du transport urbain, qui apporte une réponse à de nombreux défis auxquels sont confrontées nos villes, tels que les embouteillages, la pollution, ou encore le besoin croissant de mobilité et de flexibilité", a estimé Alexandre Molla, un responsable d'Uber en France, cité dans le communiqué.
Uber est né en Californie début 2009 et déploie son offre dans plus de 200 villes dans le monde.
Les activités de Uber avaient été interdites en Allemagne au début du mois. Ce mardi, un tribunal régional allemand est revenu sur sa décision. Au terme d'une audience, le tribunal de Francfort, qui avait été saisi par cette centrale, a levé l'interdiction prononcée fin août, à laquelle Uber n'avait de toute façon manifesté aucune volonté de se conformer.