Un bijoutier agressé en décembre 2014 à Nice a mis sa boutique en vente. Traumatisé, il n'a arrive plus a travailler et ne cesse de penser à son agression. Il tenait son commerce depuis trente ans. Témoignage.
Rue Gounod la boutique est à vendre. L'établi sur lequel travaillait Maurice Falusi n'a plus servi depuis ce jour du 24 décembre 2013. Le bijoutier n'arrive pas à oublier l'agression dont il a été victime.
Son atelier il n'y revient que rarement. Entre la cigarette qu'il a repris, les médicaments qu'il absorbe c'est toujours la même sensation d'étouffer… Une seule certitude : cette passion qui l'a fait vivre durant plus de 30 ans, c'est fini."On a l'impression de se guérir, mais la dépression arrive petit à petit. Même quand j'essaie d'oublier, ça revient. L'agression a été tellement violente qu'à l'intérieur de moi, je sens un vide",témoigne Maurice Falusi.
Bientôt une année sans pouvoir re travailler. Ce sont les visites chez les médecins qui rythment désormais les journées du bijoutier.
"Les traumatismes psychiques et physiques sont effroyables, même quand on est suivi. La reviviscense de l'événement est tatouée dans le cerveau de la victime",
explique le Dr Jacques Isaac Parienti, expert médical aupres de la Cour d'Appel de Marseille, expert médical auprès de la Cour d'Appel de Marseille
Pour Maurice Falusi et sa famille c'est une vie entière qui a basculé un soir de Noël. Ses agresseurs eux courent toujours.
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Reportage de H. France, N. Morin, P. Pauron, I. Roy
Intervenants:
- Maurice Falusi, bijoutier
- Dr Jacques Isaac Parienti,expert médical aupres de la Cour d'Appel de Marseille