Après 3 semaines de rassemblements à Paris, le mouvement Nuit debout souhaite étendre ses actions et son public, mais s'interroge sur son avenir, en quête de premières "victoires". Il est présent à Nice, place Garibaldi mais aussi à Grasse et Toulon ce vendredi. Pour eux, nous sommes le 52 mars.
Envahir la place de la République, et maintenant la garder, faire se propager le mouvement en région comme à Nice, débattre et revoir notre monde actuel, et ensuite ?Au-delà de la remise en cause de la "démocratie bourgeoise", "il s'agit de se demander: +qu'est-ce qu'on fait dans les trois semaines à venir", a énoncé le journaliste et réalisateur François Ruffin, un des initiateurs du mouvement.
Reportage à Nice :
Même si ce mouvement citoyen qui occupe la place de la République chaque soir depuis le 31 mars et des sites comme la place Garibaldi à Nice (depuis le 8 avril) dépasse largement l'opposition initiale à la loi travail, cette réforme contestée reste en ligne de mire. Pour Leila Chaibi, autre initiatrice de la mobilisation, "on n'arrivera à développer ce mouvement que si on obtient des victoires, et la victoire qui est atteignable, c'est le retrait de la loi El Khomri".
A Nice, des actions en faveur des migrants sont annoncées, notamment ce samedi 23 avril :
Action #Noborders demain à Vintimille, soutien aux migrants, apportez de la nourriture,RDV 14h sur la plage #NuitDebout #NuitDeboutNice
— NuitDebout_Nice (@NuitdeboutN) 22 avril 2016
Ce soir #52Mars, venez mettre en place la #Liberté ! #AG prévue, chacun pourra s'exprimer ! RDV dès 20h. #NuitDebout #ToujoursDebout
— Nuit Debout Toulon (@toulondebout) 22 avril 2016
En province aussi, la greffe est difficile: si des Nuit debout ont été organisées dans plus d'une cinquantaine de villes, elles n'ont pas réussi à s'y enraciner jusqu'ici, contrairement aux rassemblements parisiens qui réunissent chaque soir 1.000 à 2.000 personnes de source policière -- jusqu'à 3.500 mercredi soir, lorsqu'un "orchestre debout" a joué la Symphonie du Nouveau Monde.
Un gros 1er mai
Un coup", à l'occasion de la fête du travail est annocné à Paris. "Je souhaite qu'on fasse un très gros 1er Mai, à la fois festif et politique, que la manif' se termine à République et qu'on fasse un meeting commun avec les syndicats qui sont opposés à la loi El Khomri" a proposé François Ruffin.
Le point à Paris :
Nuit debout : quel avenir pour le mouvement ?