Un berger de Saint-Vallier-de-Thiey a perdu près de 200 agneaux en 2012. A cause du loup, il a dû changer ses habitudes. Plus question de les laisser paître seuls. Les sorties se font désormais en petits groupes, pour mieux surveiller le troupeau.
C'est l'heure du repas, les brebis restent parquées dans la bergerie; un enfermement obligatoire et coûteux.
Et une situation de plus en plus intenable, le loup est là, et bien là; alors il a fallu faire avec, changer les habitudes.
Impossible de laisser le troupeau livré à lui-même. A force de vivre avec le loup, Bernard a appris à le connaître et il ne croit plus aux solutions proposées pour enrayer sa prolifération.
Mais ce qui énerve le plus Bernard se sont les indemnisations mises en place par l'Etat; de 90 euros pour un agneau à 160 pour une brebis pleine, des tarifs qui peuvent vite chiffrer, à condition de prouver que la perte est bien réelle.
Des situations qui créent des suspicions inutiles et qui découragent certains éleveurs. La profession ne demande qu'à être mieux écoutée.
A chacun donc de prendre ses responsabilités, mais Bernard s'est déjà résigné; en bon berger, il sait que le loup est installé et qu'il ne s'en ira plus..!