Sainte- Agnès a du mal à panser ses plaies. 10 jours après les coulées de boue qui ont balayé la commune, de nombreux sinistrés n'ont toujours pas eu de contacts avec leur assurance, ni vu le moindre expert. Prédomine un sentiment d'abandon et colère. Seule la solidarité villageoise joue à plein.
Des larmes et un cœur vide d'espoir. Comme tous les jours, Christelle et son mari font sécher meubles et vêtements. Logés dans un gîte du village, ils font partie des 12 familles qui ont dû quitter leur maison frappée d'un "arrêté de péril".
18 ans de vie sont menacés de disparaître à tout jamais. Plus qu'une blessure, c'est un profond désespoir; depuis 10 jours, aucune nouvelle de leur assurance, ni de l'expert.
La boue est devenue compacte et chaque coup de pelle est de plus en plus éprouvante.
Aujoud'hui, la préfecture devrait classer la commune en catastrophe naturelle. Chez les plus sinistrés, on craint que les prochaines pluies viennent anéantir les derniers espoirs.