Entre mai et septembre, la fréquentation dans les hôtels, campings et autres hébergements collectifs a baissé de 6% en Provence-Alpes-Côte d'Azur par rapport à 2015, une baisse notamment due aux conséquences de l'attentat commis le 14 juillet à Nice, selon une étude de l'Insee.
Mauvaise saison touristique
Après l'Île-de-France (-12,4 %), Provence-Alpes-Côte d'Azur est la région où la saison touristique estivale a été la moins favorable. Au niveau national, le nombre de nuitées a baissé de 2,5 % par rapport à l'été 2015. La fréquentation s'établit à 36,6 millions de nuitées, les trois quarts étant concentrées dans les départements du littoral méditerranéen. C'est le littoral qui a été le plus touché avec une baisse de 8,6%.
Les établissements haut de gamme particulièrement touchés
Les Alpes-Maritimes (-9,5% de nuitées) sont le département le plus affecté par cette baisse déjà marquée en début de saison et aggravée par l'attentat commis à Nice le 14 juillet. Par rapport à 2015, la fréquentation de l'hôtellerie niçoise, en baisse de 1,7% entre le 1er et le 14 juillet, a chuté de 15,5% du 15 au 31 juillet. Les établissements haut de gamme
ont été particulièrement touchés. Le Var a également connu un net recul de fréquentation (-7,5%). Hors région parisienne, ces deux départements "enregistrent les plus fortes
baisses de fréquentation de France métropolitaine", note l'Insee.
Baisse de la clientèle étrangère
Malgré l'accueil de plusieurs matches de l'Euro 2016 en juin à Marseille, les Bouches-du-Rhône ont également vu la fréquentation touristique baisser de 3,8%. La baisse a été de 4% dans les Hautes Alpes de 0,2% dans les Alpes de Haute-Provence et de 1% dans le Vaucluse. La fréquentation dans les hôtels de Provence-Alpes-Côte d'Azur durant la saison estivale 2016 s'établit à 12,7 millions de nuitées, le nombre de nuitées a baissé au total de 4,9 % en raison de la baisse de la fréquentation de la clientèle étrangère (-9%). En ce qui concerne les campings, qui représentent, avec 14,7 millions de nuitées de mai à septembre, 40 % des nuitées de la région, leur fréquentation a diminué de 3% en 2016.