Saisie par des exploitants agricoles italiens contraints d'abattre des oliviers sains, parfois millénaires, alors que la maladie ne régresse pas, la justice administrative italienne s'est retourné vers la cour européenne, qui a validé les destructions préventives.
Justifiant son arrêt par le principe de précaution, la Cour de justice de l'Union européenne valide les destructions obligatoires des végétaux situés dans un rayon de 100 mètres autour d'un végétal infecté par la bactérie tueuse xylella fastidiosa, qui touche notamment les oliviers dans le sud de l'Italie.
Des propriétaires italiens d'oliveraies, contraints d'abattre des oliviers sains, parfois millénaires, alors que la maladie ne régresse pas, ont saisi la justice
administrative italienne. Cette dernière a suspendu l'ordre de destruction des végétaux, avant d'interroger la Cour européenne sur la validité de la décision de la Commission.
La Cour a confirmé jeudi cette décision, "lue à la lumière des principes de précaution et de proportionnalité".
"Il existe (...) une corrélation significative entre cette bactérie et la pathologie dont souffrent les oliviers",
remarque-t-elle. Elle note aussi dans son arrêt que la bactérie est transmise par des insectes piqueurs suceurs, les cicadelles, dont la portée de vol "est limitée, en moyenne, à une centaine de mètres" et que "les végétaux contaminés peuvent être exempts de symptômes".