Le syndicat Union nationale lycéenne (UNL) appelle à partir de ce lundi 3 mai à bloquer les établissements partout en France pour obtenir la validation du Bac par contrôle continu. A Carpentras, les élèves ont organisé un sitting devant l'entrée.
Ce lundi matin, une partie des lycéens reprend le chemin des salles de classe après quatre semaines passées à la maison. Les cours doivent se faire en demi-jauge.
"Dans notre établissement, ils ont organisé des épreuves blanches pour remplacer les épreuves de spécialité annulées avec des sujets non nationaux pour nous faire une épreuve en présentiel en vrai situation d’épreuve alors qu’elle est censée être annulée", explique Elliot, élève de Terminale (spécialité histoire des arts, histoire-géo, géo-politique et sciences politiques) qui a organisé un sitting devant le lycée Victor Hugo de Carpentras, dans le Vaucluse en réponse à l'appel de l'Union nationale lycéenne (UNL).
#BACNOIR
"On veut les faire annuler parce qu’on est pas du tout prêts avec ce mois de confinement, on n’a pas pu vraiment travailler dans de bonnes conditions. Et puis on trouve ça inégale par rapport aux autres lycées ou tout est en contrôle continu, à part la Philo et l’oral", ajoute le lycéen déçu de ne pas avoir mobilisé les autres élèves de l'établissement comme il l'espérait.
Ils ne sont que quelques uns assis devant les marches à "bloquer" l'entrée.
"Sur le grand oral, on veut l’annulation ou au moins le retrait d’une question, parce que deux questions ça nous paraît beaucoup sachant qu’on n’a pas pu beaucoup se préparer avec les profs. On a rien commencer à faire, on ne sait pas comment ça va se dérouler, on ne sait pas grand-chose," s'inquiète l'élève de Terminale.
Selon l’UNL, cette deuxième année de crise sanitaire n’a pas permis de couvrir le programme dans de bonnes conditions et réclament des aménagements.
Plus de 220.000 élèves ont signé la pétition mise en ligne la semaine dernière pour demander l’annulation des épreuves de fin d’année selon le syndicat lycéen, qui préconise leur remplacement par le contrôle continu.
Lors de son entretien à la presse régionale le 29 avril, le président de la République a assuré que "les deux épreuves qui ont des examens terminaux, la philosophie et le grand oral seront maintenus".