Alors qu’ils étaient hors service, cinq policiers ont été reconnus dans la rue puis agressés par 15 individus, armés de pavés. Deux personnes ont été interpellées.
Un polo couleur bleu ciel recouvert de tâches de sang, des ecchymoses sur le bras et le visage abîmé par des coups. Voici l'état dans lequel s'est retrouvé l'un des policiers, après une mauvaise rencontre à Aix-en-Provence. Résultat : plusieurs jours d'ITT pour cinq jeunes CRS de Salon-sur-Saône venus en renfort à Marseille et qui passaient simplement un moment festif.
"Ces voyous ont lynché sauvagement nos collègues avec des pavés car ils voulaient se faire du flic ! (…) Cette haine va se solder par un drame !" a réagi Matthieu Valet, porte-parole du syndicat indépendant des commissaires de police (SICP), sur Twitter, ce dimanche soir.
Et d’ajouter : "Ces 5 courageux CRS souffrent de nombreuses blessures : multiples fractures, traumatismes crâniens. (…) En France, en 2022, parce qu’on est policier, on est une cible ! On en peut plus !”Et d’ajouter : “Cette haine va se solder par un drame !"
C’est dans les petites ruelles aixoises que les policiers, membres d’une compagnie de CRS [Compagnie Républicaine de Sécurité] mais pas en service au moment des faits, ont été reconnus alors qu’ils sortaient de la boîte de nuit "Le Mistral".
Un moment festif qui tourne mal
"La soirée s'est apparemment extrêmement bien passée comme pour des jeunes lambda puisque ce sont des collègues qui ont entre 25 et 28 ans. Et à la sortie de cette soirée, aux alentours de 05h00 du matin, ils ont été violemment agressés par des individus sauvages qui se sont précipités sur eux tout en sachant qu'ils étaient policiers" s'est exprimé Rudy Manna, du syndicat police alliance.
"Une violence gratuite" et "des pavés jetés quasiment à bout portant" selon ce policier.
De lourdes sanctions réclamées
Après cette agression, deux personnes ont été interpellées par la police municipale puis auditionnées.
Mais Rudy Manna estime qu'il faut des sanctions fortes : "On a vu une dizaine d'affaires de ce genre depuis le début de l'année, ça devient presque une mode ! C'est absolument insupportable pour les policiers que nous somme et on demande à ce que les auteurs soient sévèrement punis."
D'après lui, la loi devrait même instaurer des peines minimums d'un an pour toute agression envers des représentants de l'Etat afin de "calmer les ardeurs".