La cour d'assises des Bouches-du-Rhône a condamné jeudi à Aix-en-Provence dix accusés à des peines allant de 5 ans d'emprisonnement à 15 ans de réclusion criminelle et acquitté deux personnes, jugés pour la préparation et l'attaque d'un dépôt d'argent à Gémenos (Bouches-du-Rhône) en 2011.
La peine la plus lourde, de 15 ans de réclusion criminelle, a été rendue à l'encontre de Sébastien Brundu, en état de récidive légale. Salah Sabeg et Paul Basile ont quant à eux été condamnés à 13 ans, Nicolas Daoudi à 12 ans et Jean-José Semeria Mattei à 11 ans de réclusion criminelle.
L'avocat général Olivier Couvignou avait requis des peines allant de 7 ans de prison à une durée "pas inférieure" à 20 ans de réclusion à l'encontre des 12 accusés d'une tentative de braquage d'un centre fort - dépôt d'argent de transporteur de fonds - à 25 km à l'est de Marseille.
"C'est une opération réfléchie, séquencée, avec tous les moyens du grand banditisme", avait estimé l'avocat général Olivier Couvignou lundi.
"C'est un dossier sérieux, il n'est pas donné tous les jours à une cour d'assises de juger un commando armé jusqu'aux dents, le quotidien d'une cour d'assises est souvent moins spectaculaire", a aussi dit le représentant du parquet.
Des écoutes téléphoniques dans d'autres dossiers
Douze hommes âgés de 28 à 57 ans, dont neuf sont détenus, comparaissaient depuis le 28 septembre pour leur implication à des degrés divers dans cette spectaculaire tentative.
Les malfaiteurs avaient alors notamment cadenassé le portail de la gendarmerie voisine et semé des clous sur les routes alentours pour faciliter leur fuite, mais ils avaient été surpris par des gendarmes et avaient dû prendre la fuite sans butin après des échanges de coups de feu.
Devant la cour d'assises, tous les accusés ont systématiquement nié ou minimisé leur rôle dans les faits pour lesquels ils étaient poursuivis.
L'enquête avait notamment permis de découvrir dans un box à la Ciotat des armes, des explosifs, des détonateurs, des gilets pare-balle et un brouilleur d'ondes.
Des écoutes téléphoniques dans d'autres dossiers, des analyses ADN et balistiques un "tuyau" anonyme, et surtout un classique et minutieux travail d'enquête, avaient permis de mettre en cause les accusés.
-avec AFP-