Dans les Alpes-Maritimes, la justice l'avait condamnée à 22 ans de prison. En appel, la cour d'assises des Bouches-du-Rhône a rendu son verdict : Patricia Dagorn est condamnée à 14 ans en appel, mais acquittée de deux assassinats.
La cour d'assises des Bouches-du-Rhône a donc statué : Patricia Dagorn, surnommée "la veuve noire ", est bien une empoisonneuse en série pour les jurés. Ils l'ont condamnée à 14 ans de réclusion, mais acquittée de deux assassinats.
La justice lui reprochait d'avoir empoisonné plusieurs hommes âgés sur la Côte d'Azur rencontrés par l'intermédiaire d'une agence matrimoniale, dont deux sont morts dans des circonstances suspectes.
L'avocate générale Béatrice Vautherin avait réclamé aux jurés de la cour d'assises d'appel d' Aix-en-Provence une peine "extrêmement lourde et longue" et avait requis 30 ans de prison, comme les réquisitions faites par le ministère public en première instance. Elle avait alors été condamnée à 22 ans de prison et avait fait appel de ce verdict.
Un mode opératoire
La magistrate a décrit son mode opératoire : administrer à ses victimes dont deux octogénaires, en 2011 et 2012, du Valium qu'elle se procurait facilement et pour quelques euros le flacon. Deux sont morts et deux ont survécu.
Selon l'accusation, ces empoisonnements avaient pour but d'escroquer les victimes en volant leurs biens ou en captant leur héritage.
Une erreur judiciaire pour Patricia Dagorn
"Je m'estime toujours victime d'erreur judiciaire, je n'y suis pour rien", a déclaré déclaré une nouvelle fois Patricia Dagorn ce lundi dans le box.
Son avocat, Me Cédric Huissoud, a plaidé l'acquittement, en dénonçant l'absence de preuve.