Le musée Van Gogh d'Amsterdam conteste l’authenticité des dessins attribués au peintre impressionniste et dévoilés par les Editions du Seuil mi-novembre. La maison d'édition a répondu le 19 décembre dans un long communiqué.
La maison d'édition du Seuil a dévoilé lundi 19 décembre sur son site un document dénonçant la mise en cause d'authenticité par le musée Van Gogh d'Amsterdam, des 65 dessins du peintre, retrouvés en juin et dévoilés le 17 novembre dans un livre sous le titre Vincent Van Gogh. Le brouillard d’Arles – Carnet retrouvé.
L'auteure du livre et historienne d'art Bogomila Welsh est la principale cible des accusations. Dans ce document de 19 pages, elle dénonce une "opinion péremptoire" de la part du musée qui "repose sur des suppositions et non sur la moindre preuve contradictoire" [de l'authenticité des oeuvres]. La spécialiste du peintre impressionniste entend répondre à chaque argument du musée d'Amsterdam et l'encourage à "étudier tous les aspects de la question plutôt que de livrer un jugement hâtif ».
Conflits par communiqués interposés
L'affaire oppose les Editions du Seuil et le musée néerlandais Van Gogh d'Amsterdam depuis la mi-novembre. Le musée réfute l'authenticité de 65 dessins de Vincent Van Gogh, tels qu’ils sont présentés dans le livre de Bogomila Welsh-Ovcharov Vincent Van Gogh, Le brouillard d’Arles, Carnet retrouvé. L'institution rejette l'originalité des dessins en raison de l’encre utilisée, la technique, le style, la provenance ou encore la fiabilité du carnet.
Dans un communiqué transmis à l'AFP dimanche 18 décembre, l'expert en charge de l'authentification des oeuvres, Franck Baille, rejette les accusations portées par le musée, s'appuyant sur un autre communiqué diffusé au même moment «par les deux spécialistes incontestés de Van Gogh, Bogomila Welsh et Ronald Pickvance».
Pour mettre fin à la polémique, le Seuil avait proposé d'organiser un débat public avec le musée Van Gogh et Bogomila Welsh. Le musée a systématiquement refusé. Par ailleurs, les Editions ont indiqué qu'elles "entendent obtenir réparation du préjudice qu’elles ont subi du fait d’une campagne insidieuse et non fondée", notamment des ventes en baisse.