L'ancien curé d'Arles a été mis en examen pour avoir dérobé des objets de cultes appartenant à la ville. Certains de ces objets liturgiques seraient de grande valeur et le préjudice pourrait être important pour la mairie qui a porté plainte.
Le père Cabanac n'a pas résisté à la tentation. Selon La Provence qui révèle l'affaire ce lundi, l'ancien l'archiprêtre de la primatiale Saint Trophime d'Arles, en poste de 2008 à août dernier, a été mis en examen mardi dernier pour "vol de biens cultuels publics", après avoir été entendu par les enquêteurs de Tarascon.
172 objets ont disparu
Le curé de 55 ans aurait dérobé plusieurs objets liturgiques appartenant à la ville d'Arles entre juin 2014 et juin 2017. Elle a porté plainte et s'est portée partie civile. La valeur des objets volés est estimée à "plusieurs milliers d'euros", a précisé le procureur de la République à Tarascon, Patrick Desjardins.
"Sur les 1.000 objets répertoriés, 172 objets classés ont disparu", comme des calices, des chasubles, des ostensoirs ou encore des croix, a encore indiqué le procureur, précisant que l'enquête devra déterminer ce qui est imputable au prêtre qui a reconnu les faits lors de sa garde à vue. La mairie a constaté les obets manquants lors d'un inventaire réalisé au début de l'été par le service du patrimoine;, elle a porté plainte. L'enquête devra préciser "les éventuelles filières d'écoulement", a ajouté
M. Desjardins.
Butin vendu aux enchères
Cédant à l'appât du gain tout autant qu'à l'envie, le curé aurait déjà écoulé une partie du fruit de son péché dans des brocantes et ventes aux enchères. En poste à Aix-en-Provence depuis son départ d'Arles, le Père Cabanac a été suspendu de ses fonctions dans l'attente des décisions de la justice. Mais le diocèse souligne toutefois qu'il bénéficie de la présomption d'innocence.
En avril 2016, le cardinal archevêque de Cracovie, ancien secrétaire du pape Jean-Paul II, était venu en personne remettre à la primatiale Saint-Trophime une relique de Saint Jean-Paul II, pour y être définitivement déposé. On ignore si le reliquaire fait partie des objets volés.