La CGT a déposé un préavis de grève illimité commençant ce jeudi, date d'ouverture de la feria.
Pour un peu, on croirait voir Marseille aux prises avec la grève des éboueurs.
Mais c'est bien à Arles que des centaines de déchets ont jonché le perron de l'hôtel de ville ce mercredi.
Les agents territoriaux ont déversé là leurs poubelles, entamant un bras de fer avec le président de la communauté d'agglomération arlésienne Patrick de Carolis.
La CGT a déposé un préavis de grève illimité commençant ce jeudi à minuit. L'action du jour n'était qu'un avant-goût.
De quoi polluer l'organisation de la traditionnelle feria de Pâques, démarrant elle aussi ce jeudi.
Le bras de fer commence
"Monsieur de Carolis n'est pas ouvert à la négociation, se désole Laurie Rivera, secrétaire adjointe CGT à la communauté d'agglomération Arles-Crau-Camargue-Montagnette. Il nous a répété aujourd'hui qu'il voulait d'abord qu'on enlève le préavis, et que l'on discuterait ensuite. C'est hors de question !"
Car il y a quatre points "non négociables", assure la CGT :
- la garantie du service public des ordures ménagères, c'est-à-dire l'engagement de ne pas faire de délégation de service public ;
- la fin des contrats à la semaine pour les vacataires (la CGT exige des contrats mensuels) ;
- le respect du principe "un départ en retraite, une embauche", bloqué depuis deux ans selon la CGT ;
- la fin de problèmes managériaux rencontrés au sein du service, toujours selon la CGT.
De son côté, le président de la communauté d'agglomération Patrick de Carolis assure avoir déjà passé du temps à négocier avec la CGT, dès la semaine dernière.
Il affirme par ailleurs n'avoir jamais eu la volonté de faire passer le service de ramassage des ordures en délégation de service public.
Patrick de Carolis accepte de reprendre les discussions, mais seulement après la feria.