L'école de tauromachie d'Arles doit-elle fermer ses portes aux mineurs ? C'est la requête d'une association anti-corrida plaidée devant la Cour administrative d'appel de Marseille.
Les écoles de tauromachie d'Arles, Nîmes et Béziers sont dans le collimateur du CRAC, le comité radical anti-corrida. L'association a comparu ce lundi devant la Cour administrative d'appel de Marseille pour faire interdire leur accès aux mineurs.
Une activité dangereuse
Elle avait été déboutée en première instance en 2016.Les corridas en France continuent de constituer une forme d'ilôt de barbarie légaleLe CRAC s'oppose à ce que ces écoles proposent "à des jeunes de 7 à 20 ans une activité dangereuse qui, de plus, les expose à la maltraitance animale".
Le rapporteur public Michel Revert a affirmé que "les corridas en France continuent de constituer une forme d'ilôt de barbarie légale" et a déploré le "flou total s'agissant du type d'enseignement".
Sous couvert de protection des mineurs, l'action du CRAC Europe est surtout dirigée contre la tauromachie.
Manque de pièces
Il a cependant demandé au président de la Cour de rejeter les trois requêtes d'appel estimant que le dossier "manque cruellement de pièces" contre ces écoles taurines."Sous couvert de protection des mineurs, l'action du CRAC Europe est surtout dirigée contre la tauromachie", a-t-il conclu. Un argument repris par l'avocate de l'école de Béziers, Katia Fischer, qui a ajouté que "l'équitation est un sport plus dangereux que la corrida".
"N'attendez pas un accident grave !", a mis en garde Me Courage, évoquant le danger pour des "enfants de 14 ans face à des bêtes de 300 kilos minimum, en état de stress".
La décision de la cour administrative d'appel a été mis en délibéré à une date non précisée.