L'option, évoquée par Emmanuel Macron, sera "étudiée" avec d'autres sites potentiels selon le PDG d'EDF, Luc Rémont.
Des réacteurs nucléaires à Fos. Lors de sa visite sur le grand port de Marseille fin juin, le président de la République avait évoqué l'idée que le bassin industriel de Marseille-Fos puisse accueillir des réacteurs nucléaires EPR, pour répondre aux besoins supplémentaires en énergie du port marseillais.
Une idée immédiatement écartée par le maire de la ville, Benoît Payan, qui estime qu'il "n'y aura pas la possibilité de construire un EPR" sur le bassin de Marseille-Fos selon franceinfo."On est en zone submersible, en zone sismique, s'il y a un endroit en France où on ne pourra pas faire un EPR, c'est à Marseille", avait souligné l'élu.
Le PDG d'EDF a cependant indiqué ce jeudi 27 juillet que cette possibilité sera "étudiée" comme pourront l'être d'autres sites qui n'accueillent pas encore de centrale nucléaire.
"Nous étudierons [la question]. Quand le président de la République s'exprime en disant qu'il faut étudier quelque chose, naturellement nous l'étudierons, évidemment", a expliqué Luc Rémont, interrogé par la presse en marge de l'annonce des résultats semestriels de son groupe.
Six à 14 réacteurs de type EPR2 à l'horizon 2035
"Je pense qu'il est souhaitable d'étudier d'autres sites que les sites existants,(...) pas forcément pour du très court terme et, j'ajouterais, pas forcement pour des EPR", a-t-il ajouté.
Le gouvernement porte le projet de construction de six à 14 réacteurs de type EPR2, dont le premier est attendu à horizon 2035. A ce stade, l'État a prévu d'installer les futurs réacteurs EPR2 par paires dans le périmètre de centrales existantes : deux à Penly (Seine-Maritime), puis deux à Gravelines (Nord) et deux à Bugey (Ain).
Il soutient également le développement de réacteurs plus petits, dits "SMR" (small modular reactors), à l'étude dans plusieurs pays du monde. En dernier lieu, le choix de Bugey pour les 5e et 6e réacteurs EPR prévus a été annoncé le 19 juillet au terme d'un "conseil de politique nucléaire" tenu à l'Elysée autour du chef de l'État. "Le site du Bugey était davantage prêt que celui du Tricastin" (Drôme), également pressenti, avait indiqué le cabinet de la ministre Agnès Pannier-Runacher, évoquant "un choix rationnel pour tenir les calendriers dans les meilleurs délais".
Avec AFP