Plusieurs dizaines d'agriculteurs, producteurs d'ovins et riziculteurs ont installé un barrage sur la nationale 268 , ils bloquent ainsi l'un des accès du Grand Port Maritime de Marseille. Ensemble ils dénoncent la concurrence étrangère et la baisse des aides européennes.
Entre Fos-sur-Mer et Port-Saint-Louis-du-Rhône, sur une départementale conduisant à l'un des accès du Grand port maritime de Marseille des agriculteurs en colère, affectés par la concurrence étrangère et la baisse des aides européennes, ont déversé un tas de pommes de terre et plusieurs mètres cubes de terre.
Bernard Mazel, président du Syndicat des riziculteurs de France déclare
C'est symbolique, on bloque le port par où arrivent les importations qui concurrencent nos produits
Dans la nuit de mardi à mercredi, quelque 400 agriculteurs des Bouches-du-Rhône ont installé des campements sur trois ronds-points de la D268, avec une quarantaine de tracteurs, une trentaine de poids lourds et plusieurs dizaines de voitures. Une serre agricole en plastique, rapidement montée, leur sert de réfectoire et des conteneurs agricoles de dortoirs. Ils s'apprêtent à tenir un siège. Mais dans la soirée de mercredi, la préfecture de région leur aurait demandé de lever le camp avant jeudi matin, pour l'heure les agriculteurs sont toujours sur place.
Riziculteurs camarguais, éleveurs de taureaux de combat ou éleveurs d'ovins, frappés par la baisse des subventions, demandent au gouvernement "des réponses" adaptées à leurs spécificités.
On ne va pas nous répondre en quelques heures
Estime Serge Mistral, président de la FDSEA qui espère toutefois des assurances avant vendredi. Selon Serge Mistral, la production ovine souffre de la présence de "plus en plus
de loups" et la filière fruits et légumes pâtit de l'embargo russe, sans "aucune compensation financière". Les problèmes sont différents selon les filières mais le sentiment général est que "les particularités locales, le climat, l'environnement, la culture ne sont pas pris en compte", "Les mesures européennes sont faites pour la Belgique, l'Allemagne ou le nord de la France. On ignore nos particularités", déplore encore le président de la FDSEA.