Les agriculteurs qui avaient établi un barrage depuis mercredi matin sur la RN 268 et qui bloquaient l'accès du Grand Port maritime de Marseille ont été délogés par les CRS en fin de matinée ce jeudi. 

Entre Fos-sur-Mer et Port-Saint-Louis-du-Rhône, sur une route conduisant à  l'un des accès du Grand port maritime de Marseille des agriculteurs en colère, affectés par la concurrence étrangère et la baisse des aides européennes avaient établi un barrage. Dans la nuit de mardi à mercredi, quelque 400 agriculteurs des Bouches-du-Rhône avaient installé des campements sur trois ronds-points de la D268, avec une quarantaine de tracteurs, une trentaine de poids lourds et plusieurs dizaines de voitures.

Des gaz lacrymogènes

Ce matin, jeudi 27 novembre les agriculteurs ont dû lever le camp, ils ont été délogés par les CRS . Serge Mistral le président de la FDSEA a déclaré 

Nous venons d'être chargés par les CRS, ils ont utilisé des gaz lacrymogènes et certains manifestants ont reçu des coups de matraque".

C'est une honte, on en a assez de tous ces gens inutiles qui nous promettent des choses sans les tenir"


a lancé amer Patrick Laugier, président de l'association des éleveurs des taureaux de combat, après un bref affrontement avec la police. Le responsable syndical déplore de ne pas avoir été entendu par les pouvoirs publics, affirmant que sa profession est menacée notamment par la disparition de la prime à la vache allaitante, voulue par l'Europe.

Ils demandent à être reçus par Manuel Valls

Même désillusion pour le camarguais Bertrand Mazel, président du Syndicat des riziculteurs de France et filière (SRFF) : "On demande toujours à rencontrer le Premier ministre pour évoquer nos problèmes", expliquant que les agriculteurs provençaux n'accordent plus crédit au ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll après plusieurs rencontres infructueuses.

Baisse des subventions 

Riziculteurs camarguais, éleveurs de taureaux de combat, éleveurs d'ovins, producteurs de foin de la Crau (région de steppe près de la Camargue) ou fruiticulteurs, frappés par la baisse des subventions, demandent au gouvernement "des réponses" adaptées à leurs spécificités locales, climatiques, environnementales ou culturelles.

On a très peu d'avancées sur le riz ou sur le foin de la Crau"


a indiqué M. Mazel, précisant que seul le problème de la prédation, qui touche les éleveurs d'ovins, allait être évoqué prochainement.

 

 

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