La société de transport de gaz GRT- Gaz s'inquiète. Elle s'attend à un pic de consommation électrique jeudi ce qui entraîne un fonctionnement maximal des centrales à gaz alors que les livraisons de gaz à Fos-sur-Mer depuis l'Algérie sont quasiment arrêtées. Il faut puiser dans les stockages.
Le sud-est de la France connait une situation "assez préoccupante" pour son approvisionnement en gaz, du fait du quasi-arrêt des livraisons de gaz depuis l'Algérie au terminal
méthanier de Fos-sur-Mer, a prévenu mardi le gestionnaire du réseau de transport de gaz GRTgaz. Les expéditeurs de gaz naturel liquéfié (GNL) "ont amené très peu de gaz à Fos-sur-Mer" (Bouches-du-Rhône) et "ont été obligés de soutirer du gaz dans les stockages" de la région, qui sont arrivés à un niveau "très bas", a indiqué Thierry Trouvé, directeur général de GRTgaz, filiale d'Engie, lors d'une conférence de presse.
Le froid aggrave la situation
La siituation est particulièrement tendue du fait du froid annoncé cette semaine sur le territoire français, qui entraîne un fonctionnement maximal des centrales à gaz pour produire de l'électricité et alimenter le chauffage des Français. GRTgaz s'attend à un pic de consommation de gaz jeudi en France "de l'ordre de 3.000 gigawattheures", selon M. Trouvé.
"On a connu plus mais on est sur des niveaux quand même assez significatifs a-t-il noté. Conséquence : dans les jours qui viennent
"il va falloir continuer à puiser de manière significative sur les stockages"
a-t-il ajouté.
Vigilance rouge ce mardi
GRTgaz a placé cette journée de mardi en vigilance rouge et les journées suivantes en vigilance orange, dans ces messages aux acteurs du marché du gaz. S'il n'y a "pas d'inquiétude à court terme (...) il y a des mesures à prendre" pour s'assurer qu'il n'y aura pas de problème d'approvisionnement sérieux "dans quelques semaines" si les stockages sont totalement vides, prévient-il toutefois. Il a appelé les expéditeurs de gaz à s'organiser "pour faire venir du GNL en février".
Un problème de production en Algérie
Cette situation tendue vient d'un "problème de production" en Algérie, un des principaux fournisseurs de gaz en France, et "beaucoup de bateaux (transportant du gaz naturel liquéfié) ont été annulés", a-t-il expliqué.