La chambre régionale des comptes pointe la ville d'Istres, dirigée par François Bernardini, pour sa mauvaise gestion. Une enquête doit faire la lumière sur des attributions douteuses de marchés, des "pratiques complaisantes au profit de certains agents" et des irrégularités dans la gouvernance.

Attributions douteuses de marchés, "pratiques complaisantes au profit de certains agents" et irrégularités dans la gouvernance: la chambre régionale des compte épingle la gestion de la commune d'Istres (Bouches-du-Rhône), dirigée par François Bernardini  (DVG) et visée par une enquête. 
Dans un rapport d'observations définitives sur la ville d'Istres publié début  août, la chambre régionale des comptes (CRC) de Paca constate "que les dirigeants de trois entreprises, majoritairement attributaires de marchés de maîtrise d'oeuvre et de travaux de la ville ou prestataires de travaux (...) étaient également associées avec le maire de la communes d'Istres ou des membres de sa famille dans des sociétés civiles immobilières".

Le maire dans le colimateur

Le maire, François Bernardini (DVG), secrétaire de la fédération du parti socialiste des Bouches-du-Rhône dans les années 1990, avait quitté son fauteuil qu'il occupait depuis 2001 après sa condamnation en appel en 2002 à 18 mois de prison avec sursis, cinq ans inéligibilité et 60.980 euros d'amende dans un dossier pour abus de confiance. Il a été réélu en 2008.
Une perquisition dans les locaux de la mairie a été réalisée en mars dernier dans le cadre d'une enquête du parquet national financier (PNF) sur des soupçons de favoritisme lors de l'attribution de marchés publics aux sociétés d'un entrepreneur du BTP, Philippe Cambon, dont la femme est l'adjointe de François Bernardini. 
Dans son rapport, la juridiction relève également "de nombreuses anomalies dans la gestion des ressources humaines".
Alors que "la situation financière de la ville d'Istres se caractérise par sa fragilité",(...)"la mise en place de mesures efficaces pour lutter contre l'absentéisme ainsi que l'arrêt de pratiques complaisantes au profit de certains agents" constitueraient,
selon elle, "de puissants leviers d'économies", souligne la CRC.

Redressement judiciaire

La commune du pourtour de l'Étang de Berre, placée en redressement de 2007 à 2011,"n'est plus parvenue à dégager une épargne suffisante pour financer son ambitieux programme d'investissements, ce qui l'a conduite à recourir à l'emprunt" dès 2013,est-il indiqué. En outre, la juridiction relève "des irrégularités" dans le fonctionnement de la mairie comme le manque de consultation du conseil municipal avant la prise en charge de procédures judiciaires impliquant le maire et des élus prenant part au vote de délibérations dans lesquelles ils sont personnellement intéressés. 


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