La boulangère d’Auriol a entamé une grève de la faim ce lundi pour attirer l'attention de l'Etat sur les difficultés des petits commerces concurrencés par les grandes surfaces dans cette commune des Bouches-du-Rhône.
Marie-Cécile Oliviero-Lecomte joue les femmes-sandwiches et c'est pour la bonne cause. Celle des commerçants d'Auriol. Sur sa pancarte, on peut lire : "On ne veut pas mourir. Non à l'ouverture le dimanche matin qui tue les petits commerces." A bout d'argument, la boulangère a entamé ce lundi une grève de la faim.
Il y a 3 mois, un magasin LIDL a ouvert ses portes à l’entrée de la ville. Depuis, les commerçants du centre du village ont vu leur chiffre d’affaire s'effondrer,surtout le dimanche matin car le supermarché se place alors en concurrent direct.
Un à un les commerces capitulent. La marchande de journaux a préféré fermer le dimanche matin plutôt que de travailler à perte. A côté, la fleuriste ne va pas mieux. Elle dit n'avoir plus que 3 mois de trésorerie devant elle. Le boucher se pose lui aussi des questions. Les clients du quartier sont inquiets, surtout les personnes âgées qui ne pourront pas se déplacer jusqu'à l'entrée de la ville pour aller au LIDL si ces petits commerces mettent la clé sous la porte.
La boulangère se bat pour maintenir ce service de proximité. Elle demande à la préfecture d'interdire l’ouverture dominicale des mùoyennes et grandes surfaces, si préjudiciable aux commerces de proximité, d'autant qu'eux sont soumis à une fermeture hebdomadaire obligatoire.
L'inquiétude est d'autant plus grande à Auriol qu'un autre projet est en train de voir le jour. Une autre superette et plusieurs nouveaux petits commerces de proximité concurrents directs des commerces existants vont venir s'installer sur le site de l'ancienne coopérative viticole.