Parmi une liste de 100 nouveaux projets présentée ce lundi, la bastide Marin à La Ciotat, maison de maître du XVIIe siècle, a été choisie pour recevoir la somme maximale, 300.000 euros de financement de la Mission Patrimoine de Stéphane Bern.
"Depuis dimanche, on est sur un nuage !" Mireille Benedetti, la présidente de l'association "La Ciotat, il était une fois" exulte. Cette association mène depuis plus de dix ans des travaux de restauration de La Bastide Marin à La Ciotat. Et cette maison de maître du XVIIe siècle a été sélectionnée, parmi une liste de 100 projets, pour recevoir l'aide maximale prévue de la Mission patrimoine de Stéphane Bern.
Pour financer les travaux, l'association va recevoir 300.000 euros.
Ce montant est reversé notamment grâce à un partenariat avec la Française des Jeux. Depuis septembre des tickets à gratter sont en vente à 15 euros. Chacun finance à hauteur de 1,83 euros la Fondation du patrimoine. Et l'heureux chanceux de ces lotos du patrimoine pourra repartir avec un jackpot de deux millions d'euros au minimum.
De son côté, Mireille Benedetti semble avoir déjà touché le gros lot. Et pour cause, elle, qui "se démène depuis des années", est "tombée amoureuse" de l'endroit.
"Il est le symbole de l’histoire de notre région. Ce lieu interpelle le visiteur, il y a une sérénité qui s'en dégage."
"Ça fait des années qu’on se démène"
C'est en 2004 que Mireille Benedetti découvre la volumineuse masure entourée d'une ferme, d'une cour et d'une dizaine d'hectares d'espaces verts. À l'époque, le bâtiment est en piteux état. "Il était martyrisé, il était squatté. Et autour, c’était une décharge sauvage."
Cette passionnée d’histoire et de patrimoine comprend au travers de recherches historiques, la richesse de ce lieu. "C’est plus qu’une bastide. Il y a des sculptures, il y a des jardins… C’est un trésor d’architecture. Tout ça ne méritait pas d’être détruit."
Mireille Benedetti préside l'association "La Ciotat, il était une fois" qui a bien failli voir le bâtiment tomber en ruine. "Si on n’avait pas financé nous-même la rénovation de la toiture en 2011, deux ans après, il, n’y avait plus de maison. Car elle est construite avec des matériaux anciens et s’il pleut dedans elle s’effondre."
Aujourd'hui, elle se félicite de recevoir l'aide Bern. Pour elle, cela "récompense les efforts des membres de l'association"."Ce monument, il est essentiel pour la transmission du patrimoine et de la connaissance aux générations futures."