Le détenu tué à Luynes n'était pas connu pour des affaires de drogue

Le détenu de 35 ans qui a été tué ce lundi matin devant le centre pénitentiaire d'Aix-Luynes était mêlé à des affaires autour de l'Etang de Berre et pas à celles des quartiers nord. Il n'était pas connu pour trafic de drogue. Il a été condamné 15 fois pour des violences, vols et cambriolages. 

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Le détenu tué ce lundi devant la prison de Luynes était originaire d'Istres (Bouches-du-Rhône). Il semblait plutôt mêlé à des affaires locales, autour de l'Etang de Berre, et non à celles des quartiers nord de Marseille. L'homme avait été condamné à 14 reprises entre 1998 et 2012 par le TGI d'Aix-en-Provence et une fois par celui de Marseille. Agé de 35 ans, il n'était pas connu pour être mêlé à des affaires de trafic de stupéfiants. Il purgeait, depuis juillet, sous le régime de la semi-liberté, une peine de 8 mois de prison pour violences sur un agent de la force publique, à la suite d'un contrôle routier qui s'était "mal passé". 

Libérable en février prochain

Lors de ce contrôle routier qui lui avait valu d'être condamné en 2013 à Marseille, il conduisait en état d'ivresse un véhicule muni de fausses plaques d'immatriculation, explique une source judiciaire, soulignant qu'il ne s'agissait "pas de sa première condamnation, loin de là". Il était libérable en février 2015. En semi-liberté, il passait ses week-ends en prison et travaillait la semaine dans une entreprise de travaux publics à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône).

Interview de Dominique Moyal, procureur de la République d'Aix-en-Provence :


Sa voiture criblée de balles

Il était 6h30, ce lundi. L'homme rejoignait sa voiture sur le parking devant le centre pénitentiaire d'Aix-Luynes. Il a été victime d'un guet-apens semblable à celui qui avait visé un autre détenu six mois auparavant. Il venait de démarrer sa voiture, une Citroën grise, devant l'établissement pénitentiaire, quand une autre voiture avec deux personnes à bord est arrivée. Un homme en est sorti, a fait feu avec un fusil de chasse, avant de prendre la fuite. Au total, au moins sept coups de feu ont été tirés avec cette "arme longue de calibre 12", selon une source judiciaire qui a précisé qu'une autopsie serait pratiquée mardi.

Il y a un collègue qui est arrivé juste à ce moment-là et qui passait pas très loin qui a eu le réflexe de se coucher pour éviter de prendre une balle perdue"


a relaté Sébastien Brandt, représentant locale du syndicat UFAP.

En avril, la même scène

Un autre détenu purgeant lui aussi une peine sous le régime de la semi-liberté avait été victime d'un guet-apens similaire en avril devant le même établissement pénitentiaire, à 25 km de Marseille. Blessé de deux balles à l'épaule, il avait eu la vie sauve en se réfugiant au commissariat d'Aix-en-Provence.

Interview de Sébastien Brandt, délégué syndical UFAP-UNSA au centre pénitentiaire de Luynes :


17 ème meurtre de ce type dans la région marseillaise

Cet homicide intervient 10 jours après le meurtre par balles d'un homme d'une trentaine d'années tué dans une voiture dont il occupait la place passager, devant une résidence de la commune des Pennes-Mirabeau, près de Marseille. La victime de cet homicide avait été condamnée à plusieurs reprises pour des délits de vols, violence et cambriolage. Si l'hypothèse du règlement de comptes devait être confirmée dans ces deux derniers cas, l'homicide de Luynes constituerait le 17e meurtre de ce type à Marseille et sa région proche depuis le début de l'année. Mais à ce stade, l'"hypothèse d'un règlement de compte est une piste de travail parmi d'autres", selon la source judiciaire. Le dernier règlement de compte avéré avait eu lieu le 1er août, devant l'entrée d'une cité sensible de Marseille, lorsqu'un homme de 32 ans connu pour trafic de stupéfiants avait été abattu dans son véhicule au pistolet-mitrailleur. En 2013, 17 règlements de comptes ont eu lieu dans la région marseillaise selon la préfecture de police.
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