Affaire Tatoo : une vingtaine de personnes appelées à la barre du tribunal correctionnel de Marseille pour trafic de drogue

Au tribunal correctionnel de Marseille commence ce mercredi 2 novembre 2022 le procès de la spectaculaire "affaire Tatoo". Il durera sept semaines et une vingtaine de personnes seront entendues à la barre. Il s’agit d’un vaste trafic international de cocaïne entre l’Amérique Latine et la France.

Le procès d'un trafic international de cocaïne entre l'Amérique Latine, et la France, s'ouvre aujourd'hui au tribunal correctionnel de Marseille. Le mode de communication de ce réseau est peu commun : la messagerie Tatoo.

À la tête de cette vaste filière internationale, les trois frères Seraf, installés dans le Val-de-Marne en banlieue parisienne. Vincent Saccomano est également un personnage clé dans cette affaire. Les primo délinquants encourent dix ans de prison et les récidivistes, eux, 20 ans. 

Environs 200kg de cocaïne importés en France

Parmi les 28 personnes renvoyées devant le tribunal, deux sont en fuite, deux sont décédés et quatre malades. Une vingtaine de personnes seront donc appelées à la barre, Italiens et Colombiens compris, lors de ce procès, qui se durera sept semaines. Tous sont soupçonnés d'avoir participé, à des degrés divers, à l'importation de cocaïne en provenance d'Amérique du Sud notamment du Pérou, de la Colombie ou de la République Dominicaine. 

Selon l’accusation, entre mai 2012 et mai 2014, huit valises auraient été importées en France par voie aérienne avec la complicité de bagagistes d'Orly ou de Roissy,  pour un poids total estimé à plus de 200kg.

Les bagages partaient d'Amérique Latine sur des vols réguliers à destination de Paris. Le mode opératoire : remplacer une ou deux valises de passagers par des valises de 20 à 36kg remplies de cocaïne. Ces dernières étaient alors récupérées par d’autres complices français, avant le passage à la douane.

Un moyen de communication à l’ancienne

On peut se demander comment un réseau aussi important a fait pour communiquer de manière aussi discrète ? Pas de téléphone ni d’ordinateur portable. Les membres du trafic échangeaient via Tatoo. 

Ce bipeur qui permet de recevoir de courts messages vocaux ou des suites de chiffres. Cet appareil a la particularité de ne pas être géolocalisable. De quoi déjouer la surveillance des policiers.

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