La Ville de Marseille a voté une aide de 80 000 euros pour les enfants de Gaza, une première subvention avait été accordée en décembre à un programme de l'ONU pour l'aide aux réfugiés palestiniens dans le Proche Orient.
Ce vendredi 16 février, le conseil municipal de Marseille a voté à l'unanimité une aide de 80 000 euros à l'Unicef. En décembre, la municipalité de gauche avait déjà accordé une subvention à l'UNRWA, au profit des Palestiniens de la bande de Gaza, avant de la suspendre en janvier.
France 3 Provence-Alpes vous explique la polémique en trois actes.
Acte 1 : la Ville vote une aide à l'UNRWA
Lors du conseil municipal du 15 décembre, la majorité du maire de gauche Benoît Payan vote l'octroi d'une aide de 80 00 euros à l'UNRWA, l'agence Nations Unies chargée de l'aide aux réfugiés palestiniens. L'organisation fait face à une crise humanitaire sans précédent depuis le début conflit israélo-palestinien, dans la bande de Gaza. L'UNRWA est dans le viseur d'Israël, qui accuse 12 de ses employés d'être impliqués dans les attaques du Hamas du 7 octobre. Suite à ces accusations, plusieurs pays occidentaux, dont la France, ont suspendu leurs aides à l'agence de l'ONU.
Acte 2 : Benoît Payan suspend le versement
Le 29 janvier, alors que l'UNRWA annonce avoir congédié plusieurs employés impliqués avec le Hamas, le maire de Marseille suspend l'aide votée à l'UNRWA pour Gaza. Le groupe d'opposition de droite, Une volonté pour Marseille, l'avait interpellé sur les réseaux sociaux pour qu'il annule la subvention : "Nous avions émis de sérieux doutes quant à la fiabilité et la probité de cette association, doutes que le maire avait refusé d’entendre en conseil municipal".
Nous demandons à @BenoitPayan l’annulation de l’aide accordée par @marseille à l’UNRWA. Nous avions émis de sérieux doutes quant à la fiabilité et la probité de cette association, doutes que le maire avait refusé d’entendre en conseil municipal. https://t.co/QwSn1jk2Uw
— Une Volonté Pour Marseille (@UVPMarseille) January 26, 2024
Le maire explique dans le quotidien La Provence, suspendre le versement de son aide dans l'attente de la position officielle de la France sur l'agence.
Acte 3 : La Ville vote une aide à l'Unicef
Se rangeant derrière la ligne diplomatique du gouvernement français, le maire de Marseille a suspendu l'aide à l'UNRWA. Ce vendredi 16 février, le conseil municipal a voté une aide de 80 000 euros à l'Unicef. "Les enfants sont les premières victimes de ce drame. Il n’y a qu’une seule urgence : c’est préserver les vies humaines", a déclaré le maire.
“Les enfants sont les premières victimes de ce drame. Il n’y a qu’une seule urgence : c’est préserver les vies humaines” @BenoitPayan
— Printemps Marseillais ☀️ (@PrintempsMRS) February 16, 2024
Une aide à l’UNICEF adoptée à l'unanimité en #ConseildeMarseille pour les enfants victimes du conflit à Gaza. pic.twitter.com/gQPQoJugtR
"Le Maire a accepté de suspendre la subvention de l’UNRWA et de verser une subvention équivalente à une association juive pour aider les enfants victimes des attentats", s'est félicitée Martine Vassal sur X (anciennement Twitter).