"Aller voter ou tout brûler ?", près de 4 000 personnes à Marseille à la manifestation "contre le coup de force de Macron "

Ce samedi 7 septembre, la manifestation "contre le coup de force de Macron" a rassemblé près de 4 000 personnes à Marseille, en majorité des jeunes.

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"On vote, on vote, les votes ne sont pas pris en compte, donc ça commence à être fatigant", s'agace une étudiante dans le cortège. Fatigue mais surtout colère. Près de 4000 personnes, dont beaucoup de jeunes, ont défilé ce samedi 7 septembre à Marseille contre la nomination de Michel Barnier comme Premier ministre.

Une mobilisation importante

Près de 140 manifestations ont eu lieu dans toute la France, programmées dès le mois d'août par plusieurs organisations étudiantes.

On nous a volé notre front républicain, celui qui celui qu'on a fait au second tour pour empêcher le RN d'être au pouvoir

Un manifestant à Marseille

"Et le bilan des courses, c'est que finalement, c'est le qui est au pouvoir parce que le dernier Barnier, il y a là non-censure du groupe RN. Il y a les idées de Le Pen en ce qui concerne l'immigration. Enfin bref, c'est une espèce de synthèse entre Macron, le Menteur et Le Pen la fasciste et on ne veut pas de ça", détaille un manifestant.

Des slogans et "siamo tutti antifascisti "

Parmi les nombreuses pancartes et slogans, on pouvait lire " Ebarnier-nous" ou encore "La démocratie c'est seulement quand ça les arrange, Macron respecte mon vote!" un peu plus loin un homme brandit une pancarte avec écrit " Macron + Le Pen = Barnier".

L'inquiétude des plus jeunes

À l’origine, ce sont les étudiants qui ont appelé à cette manifestation bien avant la nomination du Premier ministre. Cette dernière n'a fait qu'attiser leur inquiétude. "Cela nous rend extrêmement inquiet", martèle Younès Dufresne, porte-parole Union Etudiante Aix-Marseille Université, "Michael Barnier n'a pas fait dans le social, n'a pas fait dans la dentelle, rappelle aussi que Michel Barnier est un notable homophobe, un notable sexiste".

Parmi les manifestants, Sébastien Delogu, député de la 7e circonscription des Bouches-du-Rhône, "vous avez beaucoup de jeunes qui vous disent on ne va plus aller voter, ça ne sert plus à rien parce qu'en fait on a compris que même si on va voter, ça ne sert à rien". Mais pour l'élu "en fait, au contraire, il faut que les jeunes se mobilisent".

Dans l'attente

Côté syndicats, seule la CGT était présente. Si elle n'appelait pas à la manifestation, elle partage les inquiétudes des étudiants. "De toute manière, même avec le NFP, ce n'était pas un chèque en blanc donné. On aurait été là pour imposer nos revendications. Vu le gouvernement  que nous prépare le président avec la nomination du Premier ministre cette semaine, on sait bien que la bataille va être encore plus rude. On ne peut pas dire que ce soit vraiment un progressiste qui rentre à Matignon", indique Sébastien Koch, secrétaire UD CGT13.

Pour l'instant, d'autres manifestations n'ont pas été annoncées. La prochaine étape pour les députés de gauche, tenter de censurer le gouvernement Barnier.

Article écrit avec Marie-agnès Pelleran et Valérie Bour



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