L'industrie textile est régulièrement pointée du doigt pour son impact environnemental tant au niveau de ses émissions de CO2 que pour sa consommation d'eau.
Une pollution de taille. A partir de janvier 2024, la loi climat et résilience demande aux marques de mettre en place un affichage environnemental sur leurs produits. En 2025, ce sera obligatoire. Car c’est un secteur particulièrement polluant. A l'occasion du Black Friday, qui a débuté vendredi 24 novembre et qui provoque toujours une hausse de la consommation des ménages, France 3 Provence-Alpes tire les fils d'une pollution à la mode.
Quel est l'impact de l'industrie du textile sur l'environnement ?
La mode est l’une des industries les plus polluantes de la planète. Elle génère ainsi 4 milliards de tonnes d’équivalents CO2 par an, soit plus que les vols internationaux et maritimes réunis.
Mais son impact environnemental ne s'arrête pas là. Le textile est le troisième secteur consommateur d’eau dans le monde, après la culture de blé et de riz. Sans oublier que les vêtements, en grande majorité produit grâce au pétrole, relâchent des microfibres plastiques à chaque lavage... qui finissent dans la nature et les océans.
Pourquoi entraine-t-elle une telle pollution ?
La mode est un secteur qui a beaucoup plus de mal que les autres à se mettre au vert. Tout d'abord parce que la consommation et la production de vêtements ne cessent d’augmenter. Plus de 130 milliards de vêtements sont vendus chaque année dans le monde, soit une augmentation de 40% en quinze ans. Et ces vêtements sont conservés deux fois moins longtemps.
Alors pour fabriquer toujours plus, les marques délocalisent leurs productions au Bangladesh, où un accident dans une usine a fait plus de 1 000 morts en 2013, et au Pakistan par exemple, où les travailleurs sont surexploités.
Comment peut-on agir en tant que consommateur ?
Il existe des solutions à l'image de celle proposée par l’entreprise Marseillais Clear Fashion. Cette application scanne et évalue les vêtements et chaussures en se basant sur quatre critères : environnement, humains, santé et animaux.
Les marques obtiennent une note et le consommateur peut donc orienter son achat vers un produit plus éco-responsable. "On s'est rendu compte qu'il y avait pas mal de solutions pour produire mieux sur le sujet et qu'il y avait un enjeu de transparence pour pousser les marques à s'améliorer et permettre aux consommateurs de faire des choix responsables", explique la co-fondatrice de Clear Fashion, Marguerite Dorangeon.
Clear Fashion a déjà évalué plus de 500 marques et plus de 300 000 consommateurs utilisent cette application qui s'inscrit dans la droite lignée d'autres comme Yuka, au niveau de la nutrition.