Cet ex-agent a comparu, mercredi, devant le tribunal correctionnel de Marseille pour exercice illégal de la profession. Il serait intervenu dans des transferts concernant l'OM avant d'avoir sa licence.
Karim Aklil a comparu, mercredi 8 mars, devant le tribunal correctionnel de Marseille pour exercice illégal de la profession d'agent de joueurs. Il aurait réalisé plusieurs transferts sans détenir de licence professionnelle. Lorsqu'elle a éclaté en 2009, l'affaire avait agité le monde du football, éclaboussant des dirigeants de l'Olympique de Marseille. Karim Aklil étant intervenu dans les transferts de deux olympiens, Souleymane Diawara et Mamadou Niang.
Pape Diouf et Vincent Labrune, tour à tour présidents du club olympien, avaient en effet été placés en garde à vue dans le cadre d'une vaste enquête autour de transferts présumés douteux. La justice soupçonnait alors d'importantes malversations mêlant de vrais et de faux agents de joueurs et des membres du milieu marseillais.
"Mon nom ne figure sur aucun contrat"
Au début de l'affaire en 2009, Karim Aklil s'était exprimé devant les caméras de France 3 Provence-Alpes, contestant avoir agi comme agent de joueur. En revanche, il se décrivait comme "conseiller sportif" : "mon nom ne figure sur aucun contrat" déclarait-il alors, "tout se fait sous couvert de l'agent Didier Gérard. Tous les contrats sont rédigés en son nom et au nom de la société".
Près de 14 ans plus tard, Karim Aklil maintient sa position devant les juges. Seule nouveauté depuis l'époque des faits : il a obtenu sa licence d'agent de joueur à la fin 2009.
L'OM partie civile dans cette affaire
Face à lui, l'Olympique de Marseille. A l'époque, les dirigeants du club marseillais ne semblaient pas très regardants. Pourtant, l'OM s'est constitué partie civile et réclame 50 000 euros de dommages et intérêts. Selon son avocat, Me Olivier Baratelli, interrogé sur le contrôle des licences professionnelles des agents, "les vérifications sont faites et l'ont toujours été, car le club est intransigeant en la matière. Quand il y a une erreur, une exception comme c'est le cas de Monsieur Karim Aklil, le club remplit sa mission et se constitue partie civile pour dénoncer les faits".
Depuis cette affaire Karim Aklil a cessé ses activités d'agent de joueur. Le procureur a requis à son encontre un an de prison avec sursis et 15 000 euros d'amende. Le jugement sera rendu le 10 mai.