Hier soir, mercredi 14 novembre, la "marche de la colère" en hommage aux victimes de la rue d'Aubagne a rassemblé plus de 8000 personnes. Devant la mairie, les manifestants se sont heurtés aux forces de l'ordre. Six personnes ont été interpellées
Après la "marche blanche" samedi dernier, en hommage aux victimes de la rue d'Aubagne, la "Marche de la colère" a rassemblée plus de 8.000 personnes, hier soir.
Parti du bas de la rue d'Aubagne, le cortège s'est dirigé en direction du Vieux Port. Tout au long du parcours, les pancartes et les slogans donnaient le ton : "Sang sur les mains, menottes aux poignets", "Elus, responsables, que la justice passe", "Gaudin assassin", "Gaudin démission", "Gaudin en prison".
Un reportage de Jean-Manuel Bertrand, Valérie Bour, Alban Poitevin et Jean-Louis Boudart:
Manifestation sous haute tension
Si la "marche de la colère" était plutôt bon-enfant, arrivés devant la mairie, les manifestants se sont heurtés aux forces de l'ordre qui ont empêché d'approcher de l'hôtel de ville. Fumigènes, pétards et jets de canettes ou de barrières côté manifestants, gaz lacrymogènes de l'autre: le face-à-face a peu à peu dégénéré. Vers 21H00, 200 à 300 personnes occupaient toujours les abords de la mairie, elles ont été dispersées sans ménagement par les forces de l'ordre. Six personnes ont été interpellées à la suite des échauffourées, aujourd'hui à midi, elles sont toujours placées en garde à vue.
Samia Ghali interpelle le préfet et le ministre de l'intérieur
La sénatrice a évoqué ses craintes concernant la montée en tension suite à l'effondrement des immeubles de la rue d'Aubagne entre manifestants et CRS. Elle craint surtout un détonateur marseillais qui ferai s'embraser toute la France: Des propos recueillis par Louis Aubert et Emmanuel Zini, France 3 Provence-Alpes.