La chambre d'instruction de la cour d'appel d'Aix-en-Provence a décidé ce jeudi matin de mettre en liberté le mineur, auteur de l'incendie parti de Luminy à Marseille le 5 septembre. Il va quitter l'établissement pour mineurs de la Valentine et sera placé sous contrôle judiciaire.
Le mineur de 15 ans, qui avait avoué être à l'origine de l'incendie qui a ravagé 350 hectares du côté de la Gineste et Luminy à Marseille le 5 septembre dernier va sortir dans les prochaines heures de sa cellule du centre pour mineurs de la Valentine où il a été incarcéré depuis le 17 septembre, a-t-on appris auprès de son avocat, Me Damien Benedetti..
Ce jeudi matin, la chambre d'instruction de la cour d'appel d'Aix-en-Provence a décidé de mettre en liberté le mineur, auteur de l'incendie parti de Luminy le 5 septembre. Il va quitter l'établissement pour mineurs de la Valentine et sera placé sous contrôle judiciaire. Le jeune garçon résidera chez son père et a interdiction de se rendre sur les lieux de l'incendie à Luminy où il résidait chez sa mère.
Incrimination criminelle
A l'audience devant la chambre de l'instruction à Aix-en-Provence, l'avocat général s'était opposé à la mise en liberté en raison d'un trouble grave et persistant à l'ordre public. A l'inverse, Me Damien Benedetti et Evrim Senocak, défenseurs de l'adolescent, ont plaidé "le caractère disproportionné de cette mesure", rappelant qu'à l'éclosion du feu, le jeune garçon avait tenté de l'éteindre en jetant du sable.
Il avait ensuite demandé à son jeune frère âgé de 11 ans d'appeler les secours, un appel qui avait ensuite permis aux enquêteurs d'entendre l'adolescent. Dans ses premières dépositions, le collégien avait évoqué la présence de "deux punks avec des grosses chaussures" puis avait reconnu avoir joué avec un briquet qu'il venait de trouver. Inconnu de la police, collégien en classe de 3e orientée vers les métiers de la mer, il a été mis en examen pour destruction par incendie de forêt pouvant causer un dommage aux personnes et un dommage irréversible à l'environnement, une incrimination criminelle.
"Alors que personne n'a été mis en cause dans le grand incendie de Vitrolles qui a causé d'énormes dégâts, l'institution a voulu faire un exemple mais elle s'est trompée car on ne fait pas d'exemple avec un gosse de 15 ans, inconnu des services de police",
a déclaré Me Damien Benedetti.