Une addiction pour beaucoup d'ados, le cauchemar des parents... Les jeux vidéos, comme Fortnite et autres League of Legend ont désormais une académie E-sport à Marseille. Les joueurs professionnels sont rémunérés. Ils fonctionnent comme une équipe de foot, avec un mercato, évidemment.
Pompes, abdos, boxe, ils s'entraînent deux heures tous les matins. De façon intense. Un préparateur physique les encadre. Ils sont professionnels des jeux vidéo.
Le leader sportif est Yannick Agnel, champion olympique de natation. Il veut donner un cadre à ces gamers, et aux clichés qu'ils véhiculent : "Ils sont bien loin de l'image du geek boutonneux et affalé sur son canapé. Ce qu'ils font est très physique."
Un mercato pour un recrutement international
Le coach jeux vidéo s'exprime en anglais. Il a dans son équipe un Suédois et un Espagnol, recrutés lors du mercato du mois de novembre dernier. Ils sont rémunérés 3000 € par mois, jouent six heures par jour contre des Coréens, Russes ou encore Turcs.Sergui a quitté Barcelone à l'âge de 20 ans pour intégrer la structure et gagner de l'argent : "C'est important l'argent (...) Mon objectif est qu'on reconnaisse ma qualité de joueur, que mon pseudo soit connu dans le monde entier."
Une idée rentable
Romain Sombret a imaginé le concept, aidé par des investisseurs privés. Son budget s'élève à 1 500 000€. Son académie MCES est apparemment rentable : "La coupe du monde a été annoncée il y a quelques jours. Entre le 13 avril et le 13 juin, les qualifications auront lieu (...) Les joueurs pourront se retrouver à New-York, au Madison Square Garden. 30 millions de dollars sont à gagner."Geeks ? Addicts ? Sportifs du clavier ? Le phénomène est bien en marche, il n'est pas prêt de s'arrêter.