Près de 7 semaines après la mort de huit personnes dans l'effondrement du numéro 65 de la rue d'Aubagne, France 2 diffuse ce soir à 21 h un documentaire "Marseille, une ville effondrée" avec des photos et vidéos inédites prises dans ces appartements juste avant le drame.
Sept semaines après l'effondrement des immeubles de la rue d'Aubagne et la mort de huit personnes dans les décombres du 65, bien des questions se posent. Que savaient les résidents des risques ? Qu’ont fait les propriétaires, les experts ? autant de questions que posent le documentaire diffusé ce soir à 21h sur France 2 baptisé "Marseille, une ville effondrée". L'équipe d'Envoyé Spécial est retournée dans le quartier Noailles tendre son micro aux acteurs du drame.
Images inédites
Un couple raconte ainsi aux journalistes la visite qu'ils font 11 jours avant le drame au n°63, l'immeuble qui a entraîné dans sa chute le numéro 65. La visite est organisée dans le cadre d'une réunion avec Marseille Habitat. Photos à l’appui, ils témoignent de l'état de délabrement extrême de l’immeuble. Il n’y a plus de toit, plus de plancher, les eaux de pluie imprègnent les murs porteurs... Et une question obsédante: pourquoi personne n'a pris la décision d'évacuer le 65 ?Extrait de "Marseille, une ville effondrée", une enquête de Romain Boutilly, Perrine Bonnet, Swanny Thiebaut et Annie Triboire :
Un constat accablant que semble rejoindre celui des experts interrogés par La Marseillaise, ils pointent la "stagnation permanente d'eau dans la cave" et l'état d'affaiblissement du mur mitoyen. Entre les différents acteurs qui se renvoient la balle, la justice ne tranchera pas avant plusieurs années.
1583 personnes évacuées
Au dernier pointage de la mairie communiqué jeudi soir, depuis le 5 novembre, 193 immeubles ont été évacués dont 25 dans le périmètre de la rue d'Aubagne. Cela concerne au total 1583 Marseillais évacués. La mairie précise que 29 immeubles ont été réintégrés.Par ailleurs, Marsactu rapporte l'annonce faite ce jeudi par la présidente de la Métropole en conseil du "rachat proposé" de "seize bâtiments qui sont la propriété de la Ville de Marseille et serait porté par 13 Habitat, le bailleur social du département".