Marseille : grève "en chaîne" dans les collèges REP+ pour demander un plan d'urgence

Mobilisés dans différents collèges REP+ de Marseille depuis le 14 mars, les enseignants et personnels manifestent ensemble ce mardi pour demander un plan d'urgence pour ces établissements.

Ils étaient une bonne centaine de manifestants rassemblés ce mardi matin devant les portes du collège Gaston Defferre, dans le 7e arrondissement de Marseille. 

"Collège Mallarmé, Mal armés pour travailler", "A Quinet heures et projets supprimés",  pouvait-on lire sur les pancartes de ces professeurs et personnels principalement de collège, accompagnés de quelques représentants de lycées de "quartiers difficiles".

Tous sont venus dénoncer le manque de moyens et leurs conditions de travail.

"On perd des heures dans tous les collèges, explique une manifestante, donc on a moins d'heures pour faire des demi-groupes pour avoir des dispositifs pour aider les élèves qui sont fragilisés par la crise Covid, par les fermetures de classe et les fermetures d'école, il n'y a pas de moyens pour accompagner nos élèves". 

On en a marre de bricoler des choses pour accompagner nos élèves qui sont en grande fragilité à Marseille dans nos quartiers populaires.

Une enseignante en REP+

Les grévistes dénoncent la suppression de près de 2000 heures dans les établissements en éducation prioritaire (REP+) depuis cinq ans, alors que dans le même temps les effectifs ont augmenté. 

"Depuis 2018, on a eu d'énormes pertes, notamment en REP+ mais aussi dans les collèges du centre", note Laurent Igheroussene, délégué CGT Education - Enseignant du collège Rosa Parks.

"L'administration ne conteste pas notre analyse, il y a eu une augmentation massive d'élèves dans le département, environ 3000, ce qui représente cinq collèges et les moyens n'ont pas été abondés de manière suffisante et ils ont été obligés de prendre les moyens où ils étaient c'est-à-dire principalement en REP+, mais aussi dans le reste des établissements, c'est pour ça qu'ils sont aussi dans le mouvement de grève". 

Les syndicats demandent l'arrêt des fermetures de classe et le retour au taux d'encadrement de 2018, l'équivalent de 1900 heures, soit 105 postes d'enseignants.

Parti du collège Henri Wallon (14e) le 14 mars, le mouvement se déplace d'un établissement à un autre. Pour cette journée de convergence des luttes, plusieurs départs ont eu lieu en vue d'un rassemblement devant Direction des Services Départementaux de l’Education nationale.

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